Samedi 27 Septembre 2014 : Jour 7 : Machu Picchu

Réveil matinal à 3 h 30 pour une grande journée nous menant vers le lieu incontournable d'Amérique Latine : le Machu Picchu qui culmine à 2 788 m.

 

Nous nous rendons à la station de train d'Ollantaytambo vers 4 h 30 (15 minutes de marche depuis l'hotel dans une nuit magnifiquement étoilée, le secteur ne craint pas trop, de nombreux policiers sont présents comme dans tout le Pérou).

Nous voyageons à bord d'une voiture de la compagnie "Expedition" (places réservées à l'aéroport de Lima : 306€ (102€/personne). C'est tout simplement le train le plus cher du monde au kilomètre, mais à seulement 10 soles pour les locaux. Après une petite boisson chaude pour nous réveiller et sortir de la nuit, nous atteignons 1 h 30 plus tard la fameuse station d'Aguas Qualientes. Nous débarquons rapidement et enchainons par les bus électriques pour nous rendre en 30 minutes de montée et via une piste impressionnante sur le fameux lieu tant attendu ! Le suspense touche à sa fin !!!

Nous entrons sur le site, mais surprise, le brouillard vient d'investir les lieux... Une ambiance particulière règne ainsi au milieu des ruines !

 

 

 

Heureusement, quelques minutes plus tard, les éclaircies reviennent et laissent paraitre enfin toute la magie des lieux. Plus de mots pour définir ce qu'on a sous les yeux. La beauté du paysage, l'intelligence des Incas, les hauts sommets et parois abruptes qui nous entourent, bref c'est grandiose !

Dotée d'une situation mythique et spectaculaire, la "cité perdue" constitue le site archéologique le plus célèbre du continent, inscrit au patrimoine mondial de l'UnescoVoir histoire du lieu.

Nous attaquons la visite par le secteur industriel et résidentiel (loin des groupes de visiteurs qui attaquent directement par le haut), puis le temple principal. Nous traversons la Place sacrée avant de grimper enfin vers la fameuse vue générale depuis la Hutte du Gardien du Rocher Funéraire (voir plan). Cette vue dépasse toutes sensations, nous sommes sans voix face à ce spectacle grandiose. Nous rejoignons ensuite, grâce à un sentier vertigineux (où il faut d'ailleurs s'inscrire pour vérifier à notre retour si nous revenons en vie), le Pont à bascule Inca. Cette marche de 20 minutes permet de découvrir la végétation intense et différente vue du Machu Picchu. On admire désormais ce pont à 5 mètres de distance car un visiteur à trouvé la mort il y a quelques temps.

Ensuite nous prenons la direction d'Intipunku en 45 minutes de montée où s'achève le Chemin de l'Inca, la Porte du Soleil. Le panorama qui s'élève sur le site devient encore plus grandiose, sur cette montagne perchée au milieu de nulle-part. Nous redescendons, les éclaircies laissent place à une forte pluie soutenue qui ne nous lâchera pas d'aussitôt...

13 h, nous faisons 45 minutes de queue sous cette pluie intense, trempés, avant de pouvoir redescendre en bus dans la vallée. Froid et fatigue, mais des images plein la tête.

Petite pizza pour se réchauffer à 30 soles (la vie est ici plus chère, dans cette "usine à touristes du Pérou". Nota : une taxe est ici appliquée dans les restaurants (5-10 soles) à faire supprimer lorsque l'on vous apporte la note; impossibilité de manger sur le site pour des soucis de propreté, une bonne chose. Nous patientons dans le grand marché couvert lorsque le soleil finit par ressortir d'un seul coup. Nous séchons très vite grâce à la chaleur.

16 h 30, retour à bord de l'Inca Rail, toujours dans un wagon "Expédition" jusqu'à la gare terminus de Poroy ce coup-ci (à 20 minutes de route du centre de Cuzco). Retour à l'hotel en taxi pour 35 soles. Il est l'heure de dormir... Le voyage se poursuit dès demain !

Pour plus d'infos sur le train et réservations, rendez-vous sur le site : www.perurail.com

La cité Inca "perdue" du Machu Picchu est dotée d'une situation mythique et spectaculaire, elle constitue le site archéologique le plus célèbre du continent. Elle demeura pourtant inconnue des conquistadors et resta dans l'oubli jusqu'au début du XXe siècle. Aujourd'hui, en haute saison (de fin mai à début septembre), le nombre maximum de 2 500 visiteurs par jour est atteint, mais rien n'entame à sa splendeur.

Le Machu Picchu n'est mentionnée dans aucune chronique des conquistadors espagnols. A l'exception de quelques aventuriers allemands dans les années 1860, qui auraient pillé le site avec le consentement du gouvernement péruvien, seuls quelques Quechua connaissaient l'existence du lieu jusqu'à ce que l'historien américain Hiram Bingham le découvre en 1911, guidé par des habitants. Le récit de sa découverte a été publié en français sous le titre de La fabuleuse Découverte de la cité perdue des Incas (Pygmalion, 2008).
Bingham recherchait en fait la cité perdu de Vilcabamba, le dernier bastion des Incas, qu'il pensa d'abord avoir trouvé à Machu Picchu. Nous savons aujourd'hui que les vestiges de Vilcabamba se trouvent plus profondément enfouis dans la jungle, à Espiritu Pampa. Lors de leur arrivée, Bingham et son équipe durent se contenter d'établir un vague plan, car le site était recouvert d'une dense végétation. Lorsqu'il revint en 1912 et 1915 pour le dégager, il découvrit quelques ruines sur le Chemin de l'Inca. Au cours de ces divers voyages, il rapporta des milliers de pièces aux Etats Unis. En 1934, l'archéologue péruvien Luis E. Valcarcel poursuivit ses recherches, qui furent reprises en 1940 et 1941 par une expédition américano-péruvienne.
En dépit de ces études et de travaux plus récents, les connaissances concernant le Machu Picchu demeurent superficielles. Aujourd'hui encore, les archéologues en sont réduits à émettre des hypothèses et à se perdre en conjectures sur sa fonction. Certains pensent que la cité fut fondée lors des dernières années de l'Empire Inca, dans un ultime sursaut des Incas pour préserver leur culture ou rasseoir leur pouvoir, d'autres supposent que le site était déjà déserté et oublié à l'époque de la conquête. Le conservateur du site affirme qu'il s'agissait d'une ville et d'un centre politique, religieux et administratif. Son emplacement et le fait qu'au moins huit routes d'accès aient été découvertes suggèrent que la cité était le centre névralgique des échanges commerciaux entre les régions de l'Amazonie et de la Cordillère.
Quoi qu'il en soit, l'exceptionnelle qualité du travail de la pierre et l'abondance des ornements attestent que Machu Picchu fut un important centre cérémoniel. Un rôle qu'elle assuma à nouveau en 2001, lorsque Alejandro Toledo choisit la cité pour son investiture.

Zoom sur l'histoire de la découverte du site (publié en novembre 2021) :
À quatre pattes, trois hommes gravissent une pente de montagne raide et glissante. Nous sommes le 24 juillet 1911, au matin. Hiram Bingham III, 35 ans, professeur adjoint d'histoire de l'Amérique latine à l'université Yale, aux États-Unis, vient de quitter son camp sur la rivière Urubamba avec deux compagnons péruviens. Les trois hommes sont à la recherche de ruines signalées sur une crête imposante connue sous le nom de Machu Picchu ("vieille montagne" en quechua). Ils se frayent un chemin dans la forêt épaisse, traversant un pont fait de rondins et se faufilant dans les broussailles où se camouflent des serpents fer-de-lance venimeux.
Deux heures après le début de la randonnée, à environ 600 m au dessus du fond de la vallée, ils rencontrent deux fermiers qui assurèrent à un Bingham de plus en plus sceptique que les ruines alimentant la rumeur étaient proches et ils envoyèrent un jeu garçon ouvrir le chemin. Quand Bingham finit par atteindre le site, tout comme nous, il resta bouche bée : émergeant de l'enchevêtrement de broussailles se dressait un labyrinthe de terrasses et de murs façonnés sans mortier, dont les pierres s'emboitaient si étroitement que même la lame d'un couteau ne pouvait s'y glisser. Le site allait s'avérer être l'un des plus grands trésors archéologiques du XXe siècle : une ville fantôme inca intacte, invisible au monde extérieur depuis près de quatre cents ans.

Hiram Bingham a reconnu qu'il n'était pas le premier à avoir découvert le Machu Picchu. Les habitants de la région aussi connaissaient le site. Agustin Lizarraga, un paysan péruvien, avait même inscrit son nom sur l'un de ses murs, près de dix ans plus tôt. Mais Bingham est l'homme qui a attiré l'attention du monde sur la citadelle au sommet de la montagne, grâce au récit de son travail sur place ainsi que sur d'autres sites de la région, qui a été publié dans le numéro d'avril 1913 de National Geographic. L'explorateur fut également le premier à étudier scientifiquement le Machu Picchu. Avec le soutien financier de Yale et de la National Geographic Society, il est retourné deux fois sur le site. Ses équipes ont dégagé la végétation qui avait envahi le sommet et ont expédié des milliers d'objets au musée de Yale (objets restitués au Pérou en 2012). Elles ont également cartographié et photographié les ruines. Les milliers de photos que Bingham a prises ont changé l'archéologie, en démontrant le pouvoir des images dans la légitimation et la vulgarisation de la science.

 

Pour plus de conseils, n'hésitez pas à consulter National Geographic.

Écrire commentaire

Commentaires: 0