Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Grasse matinée jusqu'à 8 h après une très bonne nuit au frais et au calme sous moustiquaire. Petit déjeuner avec thé local et crêpes au miel, un régal pour attaquer la journée. Nous quittons avec regret ce petit coin de paradis pour remonter vers Sapa, se promener dans le parc verdoyant et très touristique des populations locales, et assister à un spectacle local (danse, musique et chants). Puis nous prenons place en haut d'une petite colline avec un point de vue de qualité sur la vallée, mais le brouillard est de nouveau de la partie avant le retour de la pluie. Le parc est très fleuri et verdoyant, les vietnamiens aisés sont très nombreux pour y passer leur week-end et sont habillés sur leur 31 pour de nombreuses photos. Ascension du Mont Ham Rong malgré la pluie. Nous redescendons à Sapa une dernière fois pour un nouveau repas local complet (poissons, riz, poulet, légumes ...).

L'après-midi, nous nous dirigeons en 1 h de marche sur le village de Ma Tra. Après ceci, nous quittons ces belles montagnes et cet air frais pour redescendre sur Lao Cai par la belle route de 38 km.

De retour à la civilisationn nous observons le fameux poste frontière Hekou, c'est le point de passage entre le Nord du Vietnam et le Yunnan en Chine (seul passage autorisé pour les touristes). Il est ouvert tous les jours de 7 h à 19 h, ces deux pays sont séparés par un pont routier et un pont ferroviaire sur le fleuve Rouge. 3 OOO dongs pour les piétons. Visite d'un nouveau temple à la frontière très bien décoré. Sur Lao Cai, rien d'autre à faire dans cette ville sans charme particulier, c'est seulement le seul point de passage pour les voyageurs. Nous patientons jusqu'au soir pour le retour en train sur Hanoï à 22 h.

Loger dans la maison familiale d'une minorité ethnique a constitué un temps fort de ce voyage, perdu au milieu des montagne, loin de tout soucis.

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam


Communément appelées "ethnies montagnardes", les nombreuses minorités habitant les régions montagneuses du Vietnam composent une véritable mosaïque de peuples. La rencontre de ces populations dans leurs terres à l'irréelle beauté constitue l'un des temps fort de notre voyage.

Les Français appelaient "Montagnards" les minorités des hauts plateaux, un terme toujours utilisé. Les Vietnamiens les désignent par le mot moi ("sauvages"), un vocable peu flatteur qui reflète malheureusement des préjugés bien présents au sein de la population des plaines. L'actuel gouvernement préfère parler de "minorités nationales", dont il recense quelques 50 groupes distincts.

C'est dans l'extrême nord du pays, au coeur du superbe massif montagneux s'étirant à la frontière de la Chine et du Laos, que résident les minorités dont l'apparence est la plus caractéristique. Celles qui habitent dans la région des hauts plateaux du Centre se distinguent parfois difficilement des Vietnamiens, du moins par l'habillement.


Plusieurs de ces groupes ethniques rassemblent environ un million de personnes, quand d'autres n'en comptent pas plus d'une centaine. Certains vivent au Vietnam depuis des milliers d'années, d'autres sont arrivés de Chine au cours des siècles derniers. Ces peuples, qui n'appartiennent ni aux puissances dirigeantes ni aux nations en développement, constituent une sorte de "quart-monde", une population d'exclus qui ont traversé les frontières, souvent pour échapper à l'oppression, sans se préoccuper de l'existence ni de la fluctuation des Etats. Les zones qu'ils occupent sont généralement délimitées par l'altitude, les populations les plus récemment arrivées étant celles installées le plus haut.

Si chaque ethnie possède sa propre langue, ses coutumes, ses croyances et un habillement qui lui est propre, ce sont cependant la langue et la culture qui tracent les frontières de leur territoire. Certaines sont tiraillées entre des traditions ancestrales et la civilisation contemporaine, d'autres ont complètement assimilé le monde moderne. Presque toutes ces ethnies partagent un mode de vie rural, une architecture et des rituels similaires. Majoritairement semi-nomades, elles pratiquent pour la plupart la culture sur brûlis. Afin de les pousser à adopter une agriculture traditionnelle sur les terres de basse altitude (riz, thé et café notamment), le gouvernement a pris certaines mesures incitatives (financement de l'irrigation, amélioration des structures d'enseignement et facilité d'accès aux soins), mais la tradition d'indépendance de ces minorités, associée à une méfiance bien ancrée envers les Vietnamiens, les tient dans les faits éloignées des plaines.
Comme dans d'autres régions d'Asie, la culture ancestrale des minorités s'effrite peu à peu sous l'action des influences extérieures. Nombre de montagnards ne portent plus les vêtements traditionnels, et ceux qui les conservent vivent souvent dans les villages les plus reculés de l'extreme nord du pays. La tradition du costume spécifique est généralement perpétuée par les femmes, qui continuent de tisser les vêtements et transmettre leur savoir-faire à leurs filles.
Depuis peu, le tourisme contribue également aux changements. Le nombre croissant de visiteurs, la multiplication des contacts avec ces négociants avisés que sont les habitants des plaines et la commercialisation accrue ne présagent rien de bon. Des enfants, notamment à Sapa, tendent désormais la main dans l'attente d'une pièce ou d'un bonbon. Et encore pire, le tourisme local a créé un marché pour les bars à karaoké, les massages et même la prostitution par endroits, des Vietnamiens sans scrupules ont recruté des femmes des minorités pour ces commerces peu glorieux... 
Ces ethnies montagnardes jouissent d'une certaine autonomie, et bien que le Vietnamien soit la langue nationale officielle, les enfants continuent à apprendre leur propre langue. La défense de ces prérogatives reste une question sensible, comme en ont récemment témoigné des manifestations suivies d'une violente répression dans les hauts plateaux du Centre.

S'il n'existe aucun système de discrimination officiel, les préjugés à l'encontre des Montagnards les maintiennent au bas de l'échelle dans les domaines de l'éducation et de l'économie. Malgré des progrès en matière de scolarisation dans les zones rurales et d'accès aux soins au niveau régional, les membres des minorités se marient souvent jeunes, ont de nombreux enfants et meurent précocement. La vie reste donc difficile pour la plupart des ethnies montagnardes.

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam

Jour 20 : 21 août 2011 : Sapa - Montagnes Nord Vietnam