Réveil à 5 h 30 pour un départ prévu en jeep à 6 h. A 7 h, toujours rien, nous commençons à nous inquiéter sérieusement et cherchons dans la rue, nous tombons ainsi sur nos Américains qui paniquaient eux aussi à leur tour ayant un avion la nuit prochaine. A 9 h 30, nous partons enfin de Rurrenabaque en « Trafic » (une dizaine de place pour nous 6), d’après l’agence car ce véhicule est plus confortable. Bref, après 30 minutes de route, la piste devient totalement dégradée, boueuse puis totalement bloquée par de nombreux véhicules engagés et bloqués. Nous patientons dans un premier temps 30 minutes avant que deux tracteurs viennent débloquer la situation. Il nous tirèrent pour pouvoir passer les uns après les autres dans un « bordel » immense. Ce premier « obstacle » fut franchi au bout de 1 h 30. Mais, cette tranquillité ne dura pas plus de cinq minutes, avant de nouveau rencontrer un passage délicat. Nous patientons une nouvelle fois 30 minutes avant de pouvoir nous y aventurer en « solo » et le franchir plutôt bien mais de justesse. Ces passages sont très impressionnants et nous montrent bien les difficultés météorologiques et financières que rencontre le pays. La suite de la route, à notre grande surprise, fut en assez bon état. Nous arrivons à la sortie de la région du Béni à 14 h (déjà !). Nous attaquons ensuite la région montagneuse et franchissons de nombreux péages comme à l’aller. Tout se déroula bien quand, tout à coup, le chauffeur perd le contrôle du véhicule, franchit le fossé et nous lâchant ainsi dans plusieurs tonneaux avant de nous "fracasser" contre un arbre qui, celui-ci permit de nous arrêter et ainsi de « survivre » ! Nous voyons notre vie défiler en quelques secondes. Après ces instants, nous reprenons rapidement conscience, et nous nous nommons tous afin de vérifier que tout le monde est encore là. Chose faite, nous réagissons rapidement et sortons du véhicule par le seule petit fenêtre sur le côté (avant qu’il puisse par exemple prendre feu). Les sacs accrochés sur le véhicule, par chance, furent plutôt intacts. Tout le monde s’en sortit plutôt bien : les deux canadiennes, les deux américains, le conducteur, la femme de l’agence et nous deux, malgré une peur et une frayeur importante. J-P se plaint d’une douleur aux côtes et l’ « américain » légèrement blessé à la tête. Nous regagnons donc rapidement la piste où de nombreuses voitures étaient arrêtées. Deux policiers débarquèrent pour une déclaration rapide mais nous ré-embarquons rapidement à bord d’un taxi « confort » jusqu’à Caravani. Nous avons eu plutôt peur durant ce trajet après ce choc brutal important, de plus, le chauffeur prit de nombreux risques mais nous lui en faisons part. Ne pas hésiter à les informer car ceci se produit régulièrement en Amérique Latine. Nous arrivons donc enfin en chair et en os à Caravani où nous mangeons rapidement et repartons sans plus attendre en taxi (très confort). La fatigue est vraiment présente, nous avons hâte d’arriver et je suis très malade (mal de ventre, forte diarrhée). Nous atteignons la Paz à 3 h du matin sous une joie immense mais cachée. Nous quittons nos amis qui montent rejoindre l’aéroport et, quand à nous, nous nous dirigeons vers notre hôtel habituel, mais nouvelle surprise, il fut complet (rempli par un groupe). Nous nous contentons toutefois donc d’un seul petit lit pour deux pour finir le reste de la nuit. Nuit qui fut dure, très dure en repensant à cette longue journée où nous avons frôlé la mort.