Road trip Ouest Canadien et Nord Ouest USA - Printemps 2024

Du 14 mai au 12 Juin 2024 : Premier road trip en Amérique du Nord avec une boucle de 12 400 km entre Canada et USA à travers les montagnes des Rocheuses et les plus beaux parcs américains. 30 jours d'aventures au départ de Vancouver.

 

Une région d'une sublime beauté naturelle comprenant la partie centrale de l'une des plus impressionnantes zones orogéniques sur Terre, la cordillère occidentale de l'Amérique du Nord.

Les Rocheuses s'étendent quasiment sur 4 800 km vers le sud à partir du nord de la Colombie-Britannique au Canada, et traversent en partie six États des États-Unis, du Montana au Nouveau-Mexique. La ligne continentale de partage des eaux est située dans cette chaîne : à l'ouest de cette ligne, les rivières s'écoulent dans le Pacifique, et à l'est, dans les océans Atlantique ou Arctique. Avec 4 401 m d'altitude, le mont Elbert dans le Colorado est le plus haut pic des Rocheuses.

 

La formation des Rocheuses :

Cette chaîne de montagnes à l'histoire géologiquement complexe s'est formée par étapes au cours des 80 derniers millions d'années et comprend de nombreux exemples de plissements et de failles chevauchantes, comme dans les Rocheuses canadiennes et le Montana. Ces montagnes comprennent aussi des régions, dont le parc national de Yellowstone, considérablement sujettes à l'activité volcanique, ainsi que d'autres touchées par la glaciation au cours de plusieurs périodes glaciaires.

Des forêts de conifères, et au-dessus de la limite forestière, une toundra alpine, couvrent un certain nombre de ces pics. De nombreux animaux vivent dans les Rocheuses : wapitis, orignaux, chèvres de montagne, mouflons, ours, gloutons et pygargues à tête blanche. Avec ses paysages extraordinaires, cette chaîne est une destination de loisirs populaire, surtout pour le camping, la randonnée, la pêche et le VTT. La chaîne Teton dans le Wyoming est l'une des plus récentes parties des Rocheuses, présentant plusieurs pics se dressant à plus de 3 700 m.

 

Quelques chiffres marquants de ce voyage en Amérique du Nord :
- 9 États traversés aux USA : Washington, Oregon, Idaho, Montana, Arizona, Wyoming, Utah, Nevada, Californie.

- 2 États traversés au Canada : Colombie-Britanique et Alberta.

- 12 parc nationaux Américains visités : North Cascades, Olympic, Mont Rainier, Grand Teton, Yosemite, Glacier, Canyonlands, Arches, Grand Canyon, Bryce Canyon, Death Valley, Yosemite.
- 4 parc nationaux Canadiens visités : Kootenay, Glaciers, Yoho, Banff.

- Altitude la plus basse : -86 m au dessous du niveau de la mer dans la Death Valley.

- Température la plus chaude : +46°C dans la Death Valley qui a d'ailleurs enregistrée le record de température mondial à +56,7°C.

- 12 450 km parcourus en voiture.

 

BUDGET :

Hébergements : 2 147€ soit 1073€ par personne.

Location de la voiture : 1 302€ soit 651€ par personne.

Carburant : 614€ soit 307€ par personne.

Alimentation : 422€ soit 211€ par personne.

Billets d’avion aller-retour : 2 000€ soit 1 000€ par personne.

Entrée des parcs aux États-Unis : 73€ soit 36,50€ par personne.

Entrée des parcs au Canada : 102€ soit 51€ par personne.
Dépenses extra (navettes, parkings) : 90€ soit 45€ par personne.

ESTA USA : 20€ par personne.

AVE Canada : 5€ par personne.

Parking voiture à Lyon : 140€ soit 70€ par personne.

 

Total : 3 470€ par personne.


L'album photos complet du voyage :



Le film du voyage :

Film du voyage retraçant l'ensemble de nos aventures dans l'ordre chronologique :


Les vidéos de chaque spots :




Le récit du voyage en images & toutes les infos pratiques jour par jour :

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Rappel : Toutes les lignes de ce récit ont été écrites à chaud souvent chaque soir avant de se coucher, ou dans les gares routières et moments de pause. Les phrases sont simples pour retracer au plus vrai mes sensations et la réalité du jour.

J1 : 14 Mai 2024 : Vols Lyon à Vancouver

Mardi 14 Mai 2024 : Vol de Lyon à Vancouver via Munich :

 

Après une nuit courte et agitée, le réveil sonne à 3h45, c’est parti pour un nouveau périple d’un mois aux côtés de ma mimi. Notre 3ème déjà ensembles. Ce sera une première pour ma part sur le continent Nord-Américain, ainsi que dans la manière en mode road trip en voiture, avec la location d’une voiture sur place, en boucle au départ de l’aéroport de Vancouver avec Alamo. 

Nous quittons Chamrousse à 5h pétante, direction l’aéroport de Lyon St Exupéry que nous atteignons à 6h45 soit en 1h45 de route. Tous nos vols sont opérés par Lufthansa. Décollage à 9h20 pour 1h20 de vol à destination de Munich. Nous en prenons déjà plein les yeux en longeant les Alpes grâce à un ciel totalement dégagé à partir du Mont Blanc. Nous survolons le Lac Léman face aux sommets encore bien enneigés avant d’atterrir sur les plaines verdoyantes de la Bavières à Munich. Nous quittons ce petit jet d’une centaine de places et patientons 5h jusqu’à notre vol suivant nous menant à notre destination finale : Vancouver au Sud-Ouest du Canada. Décollage à 15h45 du terminal 2L après avoir emprunté un petit métro souterrain sous le tarmac. Nous grignotons un sandwich chacun à 8€ pièce. Nous montons à bord d’un Airbus A350 900 pour 10h10 de vol. Arrivée comme prévu à l’Aéroport YVR de Vancouver à 17h heure locale. Nous passons rapidement les formalités d’entrée et nous dirigeons vers les loueurs de voiture en face de la sortie du terminal (bien indiqué). La météo est parfaite avec un petit 18°C et un grand soleil pour nous accueillir. Nous avons donc préalablement réservé durant l’hiver notre véhicule avec Alamo pour 28 jours au prix de 1 300€. 15 minutes plus tard, nous découvrons notre Toyota Corolla grise flambant neuvePeu de temps pour se familiariser avec, et avec une boite auto que je n’ai jamais utilisé même en France. Nous voici déjà sur les routes Canadiennes. La sortie du garage de l’aéroport reste un grand moment avec un stress à son apogée pour s’enfiler dans la circulation. Malgré la fatigue, la concentration est à son maximum, nous descendons ainsi l’autoroute 99 jusqu’au poste frontière de l’Arche de la Paix, le long de l’Océan Pacifique. Il nous faut 20 minutes pour passer les douanes et pénétrer pour ma première fois sur le sol Américain. Nous poursuivons cette belle route face au Mont Bakker (3 286 m) tout de blanc vêtu (à la base on pensait que c’était le Mont Rainier) jusqu’à Bellingham où nous allons enfin pouvoir prendre un peu de repos. Nous logeons au Bay City Motor Inn réservé via Booking avec petit déjeuner inclus. Simple, ancien mais efficace. Une rapide douche et nous nous motivons directement à aller faire quelques courses à 4 minutes de voiture dans un super marché Fred Meyer, 18 dollars pour une petite salade pour ce soir, un gros sandwich pour le lendemain (7 dollars), des cookies pour le grignotage en voiture (gros paquet permettant de tenir 10 jours, nous en achèterons finalement que 2 pour faire tout le voyage), et un premier bidon d’eau (que mimi appellera citerne). Repos ensuite bien mérité après plus de 28h non-stop depuis notre départ de Chamrousse. Il est déjà 22h, la nuit tombe ici actuellement vers 21h. Bellingham, ville toute proche de la frontière Canadienne, sera juste une étape pour y dormir sur notre road trip, mais c’est une localité verte, libérale et connue pour son style de vie agréable mêlant esprit libertaire et goût pour l’excentricité avec un climat clément.

 

> Billets d'avion avec Luftansa aller-retour depuis Lyon : 1656€ soit 828€ par personne.

> Location véhicule avec Alamo pour 28 jours : 1302 € soit 651€ par personne.

> Hébergement : Bay City Motor Inn, 116 North Samish Way, Bellingham, WA 98225, États-Unis, (72,80 € à deux 1 nuit).

> Distance du jour parcourue en voiture : 85 km (1h30 de route depuis l'aéroport).

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J2 : 15 Mai 2024 : North Cascades National Park et Seattle

Mercredi 15 Mai 2024 : North Cascades National Park et Seattle :

 

Avec le décalage horaire, il est déjà 15h30 en France, nous nous réveillons ainsi naturellement vers 6h30 et allons prendre notre premier petit déjeuner dans le hall de notre Motel. C’est parti, nous prenons la route à 8h, direction le North Cascades National Park. Mon stress au volant refait à nouveau son apparition après même des cauchemars cette nuit. Le ciel est légèrement voilé mais lumineux. Nous arrivons à l’entrée du parc North Cascades en 1h30 de route et marquons une courte pause au Visitor Center encore fermé à cette période, l’ouverture pour la saison est prévue la semaine suivante. Pour notre plus grand bonheur, il n’y a quasiment personne. Nous reprenons la route le long des Skagit Gorges tout en marquant une pause aux Gorge Creek Falls. Nous atteignons ensuite le Diablo Lake et un superbe point de vue surplombant le lac avec en toile de fond, de hauts sommets encore bien enneigés, ne dépassant pourtant pas les 2 000 à 2 500 m. L’altitude des vallées étant faibles, les pics donnent l’impression d’être bien plus hauts. Ce parc s’étend sur plusieurs écosystèmes : une forêt pluviale tempérée à l’Ouest où nous sommes entrés, et une forêt plus sèche à l’Est avec des paysages alpins et subalpins grâce aux montagnes. Il abrite également plusieurs barrages dont le principal où nous sommes : le Diablo Lake qui alimente en énergie l’immense ville de Seattle. Il s’agit de l’un des parcs nationaux les moins visités du pays. On y compte en moyenne 25 000 visiteurs par an contre 3 millions pour l’Olympic National Park que nous allons découvrir demain. 

Nous poursuivons jusqu’au Ross Dam où nous débutons une courte randonnée de 5 km et 200 m de dénivelé pour éveiller ou réveiller nos jambes permettant ainsi de profiter du Ross Lake qui se déploie tout en longueur avec le Desolation Peak en fond

Nous revenons par la même route puis bifurquons pour rejoindre l’autoroute 5 au Nord de Seattle. Cette immense ville est réputée pour son mélange d’innovation et d’individualisme décomplexé, elle est aussi connue pour ses embouteillages monstrueux et nous allons vite en faire les frais, pourtant il est à peine 15h30 mais il nous faudra plus d’1h30 pour la contourner, avec ses 2 voies de gauche payantes pour gagner du temps, enfin quand celles-ci ne sont pas aussi à l’arrêt… Ahhh les USA… 

Avec énormément de fatigue et une température extérieure atteignant les 25°C, nous arrivons non sans mal vers 17h45 à notre Motel situé à Auburn au Sud de Seattle. Rappelons qu’il se trouve ici le campus de Microsoft avec 53 000 employés sur 83 immeubles, aux côtés d’autres géants comme Boeing, Google… Nous prenons possession de notre chambre puis ressortons faire quelques courses pour 18 dollars comme la veille (2 plats cuisinés pour la soirée et un casse-croûte pour le lendemain), et faisons le plein d’essence de la moitié de notre réservoir pour 28 $ avec 6,5 Gallons (1 Gallon à 4,39 $, un peu plus cher que les stations plus au Nord de ce matin). Nous sommes face au Mont Rainier culminant à 4 392 m, stratovolcan constituant un danger pour la population environnante estimée à 1,5 million d’habitants, et pourtant paraissant bien sage aujourd’hui sous sa couverture neigeuse. Nous découvrirons son parc après-demain, place au repas.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 408 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 10 km.

> Hébergement : Garner Hotel Auburn, 9 14th Street, NW Auburn, WA 98001, États-Unis (90€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.ihg.com/garner-hotels/hotels/fr/fr/reservation

> Site du Parc National North Cascades : www.nps.gov/noca/index.htm

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J3 : 16 Mai 2024 : Olympic Park

Jeudi 16 Mai 2024 : Olympic Parc : 

 

Nous nous réveillons encore naturellement vers 6h30 et enchainons sur un petit déjeuner copieux. Nous décollons du motel à Auburn vers 8h. Nous quittons fort heureusement assez rapidement les grandes artères à 4 voies ultra chargées de Seattle pour nous diriger vers cette presqu’île du Olympic National Park. Un immense pont après la ville de Tacoma puis plus nous avançons, plus la circulation devient calme, mais toujours assez rapide, les Américains roulent quasiment toujours à la vitesse maximale autorisée, si ce n’est bien au-dessus. Nous voici pénétrer dans l’Olympic Peninsula entourée par l’océan des 3 côtés et ressemblant grandement à une île. Elle évoque à la perfection l’Ouest sauvage avec de nombreuses espèces animales rares et protégées, et une forêt primitive. L’intérieur dépourvu de routes est occupé majoritairement par les zones humides de l’Olympic National Park, tandis que le pourtour où nous circulons en partie en voiture est le fief des bûcherons et accueille aussi des réserves d’Amérindiens. Peu après Port Angeles, seule grande ville au Nord de l’île, qui regroupe toutes les commodités dans un cadre de vie paraissant paisible, nous arrivons au Visitor Center d’Hurricane à 10h30, après 190 km déjà en 2h30. Nous y marquons une pause, faisons le plein d’informations et grimpons jusqu’à la petite station d’Hurricane Ridge, la suite de la route étant encore fermée hélas… Nous changeons donc de plan et faisons une petite balade de quelques kilomètres dans la neige encore bien présente. Le Mont Olympus (2 427 m) qui est en face de nous, ne se laisse que très peu entrevoir, mais nous profitons tout de même de belles éclaircies sur de beaux pics enneigés. Ce parc de 3 641 km2 renferme aussi une forêt pluviale que nous allons à présent rejoindre via une petite route hors des sentiers battus, nous n’y croisons personne avec de très nombreux nids de poules, prudence ! Nous marquons une pause au niveau de la charmante cascade Madison, puis poursuivons la route jusqu’à l’immense Lac Crescent. Nous en profitons pour y pique-niquer, la météo change radicalement jusqu’à la fin de cette boucle. Effectivement, la côte Ouest subit un microclimat humide faisant face à l’Océan Pacifique, ce côté du parc est bien plus sauvage et nous enchainons d’interminables lignes droites seuls au monde, au milieu d’une épaisse forêt, avec une alternance d’averses de pluie et seulement quelques petites habitations parfois bien précaires d’ailleurs. A 15h30, nous débouchons sur la Ruby Beach, nous marchons sur cette plage balayée par les tempêtes océanes, c’est ici l’extrémité du continent à la rencontre de cette forêt humide ancienne et brumeuse. Nous reprenons à nouveau la route, passons au Lake Quinault qui est un lac glaciaire entouré de pics boisés, et filons jusqu’à notre point de chute car la fatigue de cette longue journée de route commence à se faire sentir (sur le papier, ce devait être la plus longue journée de route du voyage, mais il en sera autrement). Nous achevons cette quasi boucle vers 19h après 581 km avalés, faisons quelques rapides courses pour 14 dollars pour le repas du soir et du lendemain midi, faisons le plein notre titine (35 dollars pour 8 Gallons (30 litres)) et rejoignons notre motel pour du repos. Il est situé dans la ville de Lacey, un Quality Inn plutôt ancien face à un carrefour bruyant, mais bien pratique pour repartir rapidement, il fait le job pour le prix ici en Amérique. 

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 581 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 7 km.

> Hébergement : Quality Inn & Suites Lacey Olympia, 120 College Street Southeast, Lacey, WA 98503, États-Unis (83€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-SoMCtX

> Site du Olympic National Park : nps.gov/olym/index.htm

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J4 : 17 Mai 2024 : Mont Rainier

Vendredi 17 Mai 2024 : Mont Rainier : 

 

Nous quittons l’hôtel à 7h30 sous un grand soleil et rejoignons rapidement des routes plus calmes direction le Mount Rainier National Park. L’entrée est toujours comprise dans le pass annuel des parcs américains que nous avons pris la veille (80€). Cinquième pic des États-Unis hors Alaska, le majestueux Mont Rainier est aussi l’un des plus beaux, situé dans son parc de 953 km2 avec son sommet enneigé toute l’année recouvert de glaciers et de versants boisés. Nous y entrons par l’entrée de Nisqually permettant de grimper par la route jusqu’à Paradise à 1650 m d’altitude, que nous atteignons à 9h30. Nous nous habillons rapidement car il fait tout juste -1°C avec un vent glacial. C’est parti pour une belle rando de 8,5 km en boucle avec 600 m de dénivelé. Nous débutons via l’itinéraire d’accès au sommet du Mont Rainier par le Camp Muir puis bifurquons sur le Upper Skyline trail. Hélas, les conditions météorologiques ne sont plus de la partie, brouillard intense et températures glaciales. Nous chaussons ainsi les crampons, la neige devenant de plus en plus béton et la pente se raidissant. Nous sommes à présent seuls au monde au milieu de nulle part sans visibilité. Mimi finit par paniquer à plusieurs reprises avec 0 point de repère, finissant même par me transmettre son angoisse. Je garde la concentration grâce à notre position GPS sur mon téléphone via l’application des Parcs Nationaux et ce même sans réseau (mais sans fond de carte tout de même). Nous finissons tout de même par atteindre le McClure Rock (2 251 m), hélas sans pouvoir profiter de l’extrême beauté des lieux et des glaciers tout proches. Mais l’ambiance hostile est bien présente avec des quantités de neige encore importantes pour la période à notre grande surprise. Nous reprenons sans réelle pause la descente via le Skyline Trail pour effectuer une boucle et par chance, le ciel commence à se déboucher et les paysages deviennent enfin visibles pour notre plus grand plaisir. Waouh, tellement dépaysant et différent de nos Alpes avec des étendues blanches à perte de vue donnant même envie de chausser les skis de rando comme certains ce matin. Nous revenons enfin par une longue traversée jusqu’à Paradise où nous avons laissé la voiture, il est 13h. Nous quittons guêtres et chaussures d’alpi, retrouvons tristement la population qui ne marche pas plus loin que le parking et entrons dans le Visitor Center Henry M Jackson très intéressant. Nous grignotons un morceau et reprenons la route en marquant de nombreuses pauses à différents points d’intérêts comme les superbes Chutes Narada sublimées par un arc-en-ciel. Nous poursuivons notre road trip par la route 12 et marquons un nouvel arrêt à la petite station White Pass située sur un col. Ma première station d’Amérique avec son télésiège débrayable 4 places et ses tapis roulants (voir photos). Plus loin, changement radical de décors avec une végétation de pins plus arides sous à nouveau un grand soleil, ouf, magnifique ! Nous longeons l’immense Rimrock Lake avec ses nombreux campings au bord de l’eau remplis de ces fameux immenses campings cars Américains, des vieux aux plus récents derniers cris aussi longs que des bus. Nous descendons le long de la Tieton River, rivière turquoise magnifique s’enfonçant dans un canyon rouge de plus en plus aride. Puis changeons de vallée et entrons dans la ville de Yakima ponctuée d’immenses cultures de pommes à grande échelle avec un nombre incalculable d’usines. L’agriculture intensive typique du coin. Nous quittons l’autoroute 82 à Prosser et empruntons une route à double sens, la 22, qui grimpe une colline, la redescend puis traverse un nouveau paysage bouleversant : d’immenses champs à perte de vue. Nous nous lançons ensuite sur d’interminables lignes droites, je n’en n’avais encore jamais emprunté de tels où on ne voit même plus l’horizon, incroyable avec 0 circulation. Nous en restons stupéfaits, mais ce type de route sera monnaie courante durant ce road trip. Nous quittons l’État de Washington pour l’Oregon dans les derniers kilomètres. Nous arrivons avec pas mal de fatigue pour ma part au volant vers 20h à Boardman soit après 12h30 depuis notre départ matinal. Une journée encore 3 en 1, des quantités de neige encore astronomiques dans un brouillard givrant, à une forêt humide, à des lacs et cascades, à une station de ski, à un canyon aride jusqu’à des plaines à pertes de vue. Repos bien mérité avec des images et des souvenirs plein la tête. Ces quelques lignes ne suffisent pas pour tout décrire cette journée, et comme j’écris ces lignes en rentrant ce soir, il est temps de rejoindre le lit, à demain ! Courses du soir : 24.50$.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 500 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 12,5 km.

> Dénivelé du jour à pied : 650 m.

> Hébergement : Rodeway Inn Boardman Hermiston, 105 Front Street SW, Boardman, 97818, États-Unis (67€ à 2 la nuit)

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-alrZeL

> Site du Mont Rainier National Park : www.nps.gov/mora/index.htm

> Retrouvez notre topo sur Altituderando : www.altituderando.com/McClure-Rock-2243m-via-l-Upper-Skyline-trail

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J5 : 18 Mai 2024 : Anthony Lakes, Hoffer Lakes Trail, Boise

Samedi 18 Mai 2024 : Anthony Lakes, Hoffer Lakes Trail, Boise : 

 

Réveil un peu plus en douceur ce matin vers 7h sous un large soleil dans ce motel à l’ancienne de bord de route typiquement Américain. Très pratique en garant sa voiture pile devant la porte de sa chambre. Nous quittons Hermiston à 8h puis attaquons la descente vers le Sud Est par l’autoroute 84. Dans un premier temps, à travers une immense plaine remplie de cultures en cercle pour faciliter l’arrosage automatique typique de l’Oregon, une énorme quantité d’eau est utilisée ici alors que la terre est sèche. Cette méthode d’irrigation appelée « Carrousel d’arrosage » ou « irrigation en carrousel » permet toutefois de distribuer l’eau de manière uniforme, réduisant tout de même le gaspillage d’eau et garantissant que chaque partie du champ reçoive sa juste part d’hydratation. Nous sortons de l’autoroute, toujours gratuite ici et faisons un petit aller-retour de 30 min vers Anthony Lakes que nous atteignons à 10h15. C’est une petite station de ski desservie par un pittoresque télésiège fixe 3 places, un téléski et un tapis roulant. Elle compte tout de même 17 pistes, des vertes aux noires, s’étalant de 2 160 m à 2 400 m. Nous nous garons sur le parking totalement désert de la station, presque angoissant, et débutons une randonnée dans encore de grosses quantités de neige. Facilement 1 m par endroit, avec un manteau neigeux constant ne facilitant pas la recherche d’itinéraire en l’absence de plan ni fléchageNous longeons l’Anthony Lake encore totalement recouvert de glace et de neige puis grimpons dans une forêt d’épicéas suivant une rivière, la Parker Creek, qui parvient parfois à ressurgir de l’épais manteau neigeux. Nous débouchons en 45 minutes de marche et 150 m de dénivelé au Hoffer Lake (2 290 m). L’ambiance est totalement sauvage, nous ne croisons pas âme qui vive, face à ce lac qui commence à peine à dégeler. De petits sommets nous surplombes avec de jolies pentes enneigées qui donnent envie de rechausser les skis de rando. Nous profitons ainsi du soleil qui chauffe tout de même bien en cette mi-mai, malgré un fond d’air restant frais autour de 8°C, pour manger. Puis nous revenons sur nos pas, croisons quand même deux skieurs, hum les veinards. 

Retour sur l’autoroute 84 via de petites villes isolées, des fermes typiques dans cette vallée isolée peu habitée et rejoignons une vie plus grouillante à Boise, la capitale de l’Idaho où nous changeons à nouveau d’état. Plutôt moderne et branchée, et pourtant méconnue. L’Idaho, coincé entre le Montana et l’Oregon est composé de 60% de territoire public et occupe, avec plus de 1,5 millions d’hectares de réserves, le 3ème rang des états les plus sauvages des États-Unis. Lieu bien connu ici, Sun Valley, station de montagne américaine typique réputée pour avoir eu le tout premier télésiège du monde. C’est la première station construite à cet effet aux États-Unis ouverte en 1936, un pari de l’Union Pacific Railroad pour relancer les voyages ferroviaires. Le domaine skiable et la ville de Ketchum acquirent rapidement une notoriété avec la venue de célébrités comme Ernest Hemingway, Clark Gable ou Gary Cooper. Depuis, l’idylle perpétue entre la station et une élégante clientèle hollywoodienne. 

Nous terminons la journée par quelques courses et commençons à anticiper les 3 prochaines nuits sous tente dans les parcs nationaux. Nous goutons notre premier burger Américain dans la chaine Wendy’s (23 dollars à deux) puis rejoignons notre motel Super 9 peu avant 19h.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 499 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 7 km.

> Hébergement : Super 8 by Wyndham Boise, 2773 Elder Street, Boise, ID 83705, États-Unis (81€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-SyvGIy

> Site de la station Anthony Lakes : anthonylakes.com

> Retrouvez notre topo sur Altituderando : www.altituderando.com/Hoffer-Lakes-Trail

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J6 : 19 Mai 2024 : Craters of the Moon et Sun Valley

Dimanche 19 Mai 2024 : Sun Valley et Craters Of the Moon : 

 

Nous quittons notre motel situé à Boise à 8h pétante. Nous sortons très rapidement de la ville pour nous retrouver sur de grandes lignes droites au milieu de nulle part, heureusement que la vitesse est limitée en moyenne à 110 km/h et ce, même sur des voies uniques, les distances sont si longues. Nous nous dirigeons sur la station de Sun Valley située à 1 830 m d’altitude, après des kilomètres de plaines, puis de montagnes arides, nous débouchons dans un fond de vallée plus verdoyante avec même un peu de végétation : sapins et bouleaux. Sun Valley porte bien son nom, en effet ce n’est pas le soleil qui y manque avec environ 250 jours de soleil par an. Le printemps y a repris ses droits en cette fin Mai, mais la neige n’est pas loin. Ici, même les fronts de neige sont arrosés automatiquement pour un maximum de verdure. Initialement rendue célèbre par l’élite Hollywoodienne, cette destination légendaire ouverte à l’année attire des visiteurs du monde entier. L’ambiance est bien différente des autres villes américaines, les gens sont pour une fois bien habillés, ils font du sport et se déplace même à vélo. Elle compte environ 1400 habitants à l’année, les villas et chalets de luxes sont soignés, il n’y a aucun batiment qui dénote, aucune barre d’immeuble ne gâche le paysage comme dans nombreuses de nos stations alpines. Tout est bien entretenue (avec peut-être un peu trop de gaspillage d’eau tout de même), mais les pelouses sont verdoyantes et tondues à la perfection. Dans un premier temps, nous nous baladons au départ du fameux tout premier télésiège au monde, le Ruud Mountain sur Proctor Mountain construit en 1936 avec des pylônes en bois et des sièges rudimentaires avec une simple planche fixée à l’horizontale au bout de la suspente, sans dossier ni protection. De vrais sièges furent tout de même ensuite installés. Il a ainsi bien survécu au temps, bien entretenu pour l’histoire et inscrit au National Register of Historic Places

Nous poursuivons sur le front de neige de Dollar Mountain pour profiter d’une vue surplombant la station. Puis terminons cette virée dans le centre de Ketchum et sa belle Main Street aux boutiques huppées, façades en bois et lodges de luxe

Il est midi, nous reprenons la route pour 1h45 avec de nouveaux paysages évoluant jusqu’à la pointe Sud de l’Idaho visiter les Craters of The MoonNous entrons là dans un paysage étrange et pittoresque, cette réserve nationale évoque bien une terre lunaire. Après avoir pris quelques infos au Visitor Center, nous empruntons plusieurs petits chemins menant aux curiosités et formations les plus spectaculaires : Devil’s Orchard pour des fragments de lave aux allures d’îles entourés de cônes de scories, ou l’Inferno Cone avec sa vue panoramique depuis le sommet en plein vent à n’en plus tenir debout. Initiée il y a 15 000 ans, une série d’éruptions volcaniques dévasta la Snake River Plain, laissant derrière elle une surface de cratères, de grottes formées par des tunnels de lave (la neige y est encore présente à l’intérieur aujourd’hui). La dernière éruption se produisit il y a seulement 2 000 ans.

Et enfin, nous reprenons une dernière fois la route jusqu’à Rigby où nous allons passer la nuit. Nous faisons le plein d’essence habituel et les courses pour les prochaines journées sous tente à 33$. Le vent souffle toujours assez fort dans cette région.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 533 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 8 km.

> Hébergement : Motel 6 Rigby, 425 Farnsworth Way, Lorenzo, ID 83442, États-Unis (69€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-bWX12p

> Site du Parc National du Cratère Off the Moon : www.nps.gov/crmo/index.htm

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J7 : 20 Mai 2024 : Grand Teton National Park et Jackson

Lundi 20 Mai 2024 : Parc national de Grand Téton : 

 

Nous quittons notre hôtel de Rigby à 7h45 pour 1h30 de route jusqu’à JacksonNous changeons d’état et entrons dans le Wyoming juste avant d’arriver à la station. Pour le moment, le ciel est encore au beau fixe, ouf. Nous marquons un arrêt dans cette station élégante nichée dans une vallée verdoyante encadrée de montagnes. Saloons à tous les coins de rue, l’ambiance est une nouvelle fois complètement différente des villes précédentes. Jackson est réputée pour avoir certaines des pistes les plus difficiles au monde avec plus de 1000 ha de domaine skiable et un enneigement moyen de 10 m. Nous reprenons ensuite la route pour l’emblématique parc de Grand Teton à quelques minutes de là.

Le Wyoming est l’état le moins peuplé des États-Unis, il constitue l’essence des Grandes Plaines : une vaste zone déserte de plaines et collines tapissées d’armoise, et de ces mythiques montagnes où nous sommes. Nous voici désormais face au Grand Teton (4 199 m), il nous captive dès notre premier regard. Nous nous rendons au Mormon Row, de veilles granges et clôtures en bois composent ce paysage délicieux de carte postale encadré par l’imposante silhouette des Teton Mountains. Les granges et maisons furent construites dans les années 1890 par des colons mormons qui cultivèrent le terrain alluvial fertile irrigué par des fossés creusés à la main. Nous poursuivons ensuite jusqu’au Visitor Center Craig Thomas Discovery avec une source d’informations fort appréciable, puis il est temps de se mettre en marche. Nous débutons à 11h15 la magnifique boucle Bradley Taggart de 11 km et environ 300 m de dénivelé. Une boucle de toute beauté permettant de nous imprégner des lieux. Une fois le premier lac passé, le Taggart, nous nous retrouvons rapidement seuls, et la neige refait rapidement son apparition. Fort heureusement, même si la météo change très vite ici, le ciel reste plutôt dégagé au-dessus de nous pour nous en mettre plein les yeux lors de notre arrivée au second lac, le Bradley. Plus sauvage et perché au pied du Grand Teton. Le vent souffle fort ici, mais l’image est immémorable nous rappelant notre arrivée il y a un an au pied du Fitz Roy en Argentine. Nous poursuivons cette boucle, malgré certains randonneurs nous prévenant de la présence d’ours sur la suite du parcours. Effectivement, nous croisons notre premier Grizzli, occupé, à une cinquantaine de mètres de nous, heureusement. Les paysages s’enchainent et les rencontres également : renards, loutres, élans, écureuils, un bonheur. Nous terminons cette rando en 3h vers 14h45. Nous nous dirigeons à présent au Jenny Lake. Un nouveau Visitor Center et une nouvelle merveille avec ce lac immense entouré de forêts odorantes d’une eau turquoise bien mouvementée avec un vent se renforçant aux abords de ces rives. Nous nous y baladons un moment face aux différents sommets enneigés qui composent cette chaine. Puis nous allons nous enregistrer au Campground réservé longtemps à l’avance car les disponibilités sont rares. Ce dernier est ouvert uniquement aux tentes comme nous. Très bien emménagé et très charmant. Beaucoup de recommandations ici face aux dangers des ours, poubelles et nourritures dans les boites prévues à cet effet. Nous prenons ensuite la direction de Oxbow Bend avec en reflet le Mont Moran, les pécheurs y sont nombreux autour de ce lac incurvé. L’Oxbow a été formé par l’action de la rivière dont le courant éroda la berge extérieure tandis que les eaux plus lentes du milieu causèrent l’accumulation de sédiments. Wapitis, élans, grues, grands hérons et pélicans se croisent ici, la nature nous en met plein les yeux.

Retour au camping pour une nuit fraiche au bord du Jenny Lake et face au Grand Teton. Le temps change très vite, nous installons à présent la tente sous une tempête de neige, il fait 0°C…

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 226 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 15,5 km.

> Hébergement : Nuit en camping au Jenny Lake Campground (57.83€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.recreation.gov/camping/campgrounds/247664

> Site du Parc National de Grand Teton :  www.nps.gov/grte/index.htm

> Retrouvez notre topo sur Altituderando : www.altituderando.com/Bradley-Lake-et-Taggart-Lake-Trail

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J8 : 21 Mai 2024 : Yellowstone

Mardi 21 Mai 2024 : Parc national de Yellowstone : 

 

Réveil vers 6h au lever du jour, le sol a légèrement blanchit durant la nuit. Le sommet du Grand Teton prend doucement les premières lueurs du soleil. La température est directement glaciale dès la sortie du duvet, mais la récompense par la beauté des lieux nous réchauffe. Nous rangeons tranquillement le campement puis levons le camp peu après 7h.

Nous prenons largement le temps en remontant la route du parc vers le Nord en marquant plusieurs arrêts, la brume matinale se dissipe peu à peu dans cette vallée et la chaîne de Grand Teton s’ensoleille rapidement. Nous savourons amplement.

Nous entrons dans le Parc de Yellowstone à 8h45, nous sommes à 2 400 m d’altitude à présent, la neige au sol refait naturellement son apparition avec encore de bonnes hauteurs. Le paysage est splendide avec cette belle météo au rendez-vous. Nous marquons une pause au Lewis Lake à moitié dégelé, seuls, à profiter de ce que la nature a à nous offrir. La température grimpe doucement au soleil à l’abris du vent. Les couleurs sont extras. Nous poursuivons jusqu’au West Thumb formé il y a environ 174 000 ans au bord de l’immense lac Yellowstone, plus grand lac d’altitude en Amérique du Nord. Première curiosité géologique du jour, avec et encore de belles lumières permettant de profiter de l’intensité des couleurs justes incroyables. Une petite boucle permet de découvrir différents bassins, piscines et petits volcans appelés « cônes ». Ces piscines sont créées en partie par les thermophiles, des micro-organismes aimant la chaleur. Généralement vert ou marron, indiquant que les organismes sont vivants. Dans l’eau plus fraîche, l’orange et le jaune dominent. Les micro-organismes prospèrent lorsque la température est proche de l’ébullition. L’eau est parfois claire et bleue dans les sources chaudes lorsqu’elle absorbe la lumière et la reflète.

Nous reprenons la route et marquons un nouveau stop aux Keepler Cascades, creusées dans un canyon avec quelques névés persistants, elles valent le coup. 

Nous arrivons ensuite au fameux secteur Old Faithfull ou Geysers Country, un plateau parfaitement unique avec des phénomènes géothermiques spectaculaires. Il compte la plus forte concentration de geysers au monde (plus de la moitié soit 200 sur 2,4 km2). Nous débutons une bonne boucle de 10 km avec pour commencer le mythique Old Faithfull « Vieux fidèle » qui crache dès notre arrivée pour nous accueillir en beauté, avec en plus 3 bisons passant devant nous. Ici, la majorité des geysers sont actifs. Nous longeons le Geyser Hill puis la Fire Hole River qui est l’épine dorsale aquatique du bassin, dont les affluents alimentent 21 des 110 cascades du parc. Nous rencontrons de nombreuses piscines et geysers sur le parcours jusqu’au Grotto Geyser qui jaillit jusqu’à 5 m. Tous différents des uns des autres avec pour nombreux la chance de les voir cracher à plusieurs reprises. Les horaires sont estimés au Visitor Center ou sur l’application du parc. Nous rentrons via le Crested Pool. Des milliers de sources d’eaux chaudes sont disséminés dans le parc. Du magnifique bassin bleu du Grand Prismatic qui nous attend très prochainement aux mares sans nom de la taille de l’empreinte d’un sabot, chaque source représente un circuit d’eau unique. L’eau qui vient principalement des pluies et de la fonte des neiges, s’infiltre en profondeur dans la terre où elle surchauffe. L’eau commence alors son voyage de retour en remontant jusqu’à la surface au travers des fractures et des fissures dans la roche. Les systèmes de fractures souterraines des sources chaudes sont ouverts ce qui permet à l’eau de circuler librement jusqu’à la surface. 

Après une pause repas, nous repartons à la découverte du parc du Yellowstone par le Black Sand Bassin puis le Biscuit Bassin et enfin le Grand Prismatic. Ce dernier est la source chaude la plus large (113 m) et la plus profonde (37 m) du parc. C’est un joyau thermal avec de petites passerelles en bois permettant d’évoluer au milieu de la brume multicolore. De nombreux cercles et algues aux couleurs de l’arc-en-ciel rendent le moment surréaliste. Vue du point de vue supérieur, la source ressemble à un énorme œil bleu d’où coulent de féériques larmes de toutes les couleurs. Ces phénomènes hydrothermaux abritent des billions de microbes. Ces organismes sont des bactéries, des algues et des archaebactéries, une catégorie de microbes descendant probablement des toutes premières formes de vie sur terre. La plupart des microbes de Yellowstone prospèrent dans des conditions extrêmes. Certains vivent dans une eau si chaude qu’on ne peut la toucher, d’autres prospèrent dans des environnements acides ou alcalins. Ces organismes minuscules représentent un trésor de réponses possibles à d’innombrables mystères. Ils peuvent nous donner des indices pour découvrir la vie sur d’autres planètes ou nous ouvrir une fenêtre sur le lointain passé de la Terre.

Nous terminons cette éprouvante journée mais surement l’une des plus majestueuses vers 17h30 où nous entrons au Madison Campground. Situé dans une forêt plutôt dégagée et ensoleillée, de grands troupeaux de bisons et d’élans fréquentent les prairies à côté du camping. Nous plantons la tente en espérant qu’il ne re neige pas à nouveau cette nuit. Il fait 8°C et la fatigue se fait bien sentir une nouvelle fois.

 

Le Yellowstone, parc national du Wyoming, est célèbre pour ses spectaculaires geysers et sources chaudes, et autres phénomènes géothermiques.

C'est le plus ancien parc national en Amérique, il représente presque 9000 km² de forêts, prairies, lacs et canyons, et la plus grande concentration de phénomènes géothermiques du monde, dont des geysers, sources chaudes colorées et mares de boue.

 

Une réserve de chaleur

L'activité géothermique de Yellowstone est due au fait que cette partie de la région est située au-dessus d'une gigantesque chambre magmatique souterraine servant de source de chaleur constante. Ses caractéristiques sont disposées dans des zones distinctes appelées « bassins de geysers ». Le bassin supérieur, Upper Geyser Basin, comprend 150 geysers environ, dont le célèbre du nom d'Old Faithful (« vieux fidèle »), et des sources colorées. Plusieurs geysers jaillissent à plus de 30 m dans les airs. La pluie abondante traversant la croûte terrestre est réchauffée par la chambre magmatique, fournissant ainsi une réserve d'eau chaude continue aux sources et geysers.

 

Géodiversité et biodiversité

Des paysages accidentés de montagnes, de profondes vallées creusées par les glaciers, des cascades, canyons et une riche faune et flore figurent parmi les caractéristiques intéressantes de Yellowstone. Son Grand Canyon, ainsi que deux chutes d'eau sur la rivière Yellowstone, sont certaines de ses plus spectaculaires attractions. Considéré comme le plus grand écosystème intact dans la région nord tempérée, Yellowstone est l'habitat de nombreux gros mammifères comme le bison américain, le loup, l'ours noir, le grizzly et le wapiti.

Yellowstone compte plus de 300 geysers, quasiment un tiers de ceux de la planète. Les couleurs du Grand Prismatic Spring, la plus grande source d'eau chaude de Yellowstone comme des Etats-Unis, proviennent des pigments produits par les microbes appréciant la chaleur de l'eau.

La température de ces sources chaudes est parfois proche du point d'ébullition, c'est à dire qu'elles diffusent continuellement de la vapeur d'eau, qui se transforme en panaches vaporeux spectaculaires lors du refroidissement de la température de l'air au dessus de la surface de la source.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 153 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 16 km.

> Hébergement : Nuit en camping au Madison Campground Yellowstone National Park (38€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.recreation.gov/camping/poi/259305

> Site du Parc National de Yellowstone :  www.nps.gov/yell/index.htm

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J9 : 22 Mai 2024 : Yellowstone

Mercredi 22 Mai 2024 : Parc national de Yellowstone : 

 

Nous nous réveillons comme la veille en même temps que le lever du jour vers 6h puis levons le camp à 7h. Il fait à nouveau très frais au petit matin, environ 3°C à Madison, quelques flocons virevoltent. Hélas, le ciel parait bien couvert ce qui risque de rendre moins photogénique le secteur. On croise les doigts, la journée est encore longue. Nous dormirons une deuxième nuit au Madison Campground, la 3ème sous tente à la suite. Nous allons sacrément apprécier notre prochain hotel, nous commençons à être humide. Du coup nous changeons légèrement de programme ce matin pour réaliser une boucle d’environ 150 km dans le sens des aiguilles d’une montre. 

Le premier arrêt arrive rapidement avec de nouvelles sympathiques cascades creusées dans une gorge, la Gibbon Fall, parmi les 300 cascades que compte le parc Yellowstone. L’ambiance y est très originale avec quelques flocons rendant l’aspect austère au lieu. Nous enchainons par une balade à l’écart des grands sites, menant à l’Artist Paintpots.

Nous poursuivons ensuite jusqu’au Grand Canyon de Yellowstone vers 9h sous des chutes de neige devenant intenses, le sol et les arbres commencent à blanchir, l’hiver nous revient au nez. Nous attaquons par les points de vue Nord, impressionnants mais difficiles à prendre en photos, la neige devenant sérieusement dense, raté… Nous distinguons tout de même ces magnifiques cascades puis ce profond canyon creusé dans une roche orangée. Il faudra revenir pour des couleurs plus marquées avec le soleil, mais ces conditions restent mémorables. Nous visitons le Visitor Center avec toujours une manne d’informations. Ce Grand Canyon de Yellowstone expose une tranche d’un bassin hydrothermal qui révèle certains des premiers sédiments et coulées de lave d’il y a 631 000 ans. Après les éruptions du Yellowstone Caldera, les coulées de lave et les tufs volcaniques et sédimentaires ont façonnés le paysage. Des dépôts remplissaient ce qui est maintenant la zone du canyon. Les gaz et l’eau chaude ont affaibli la roche. La rivière a érodé ces roches et sédiments, la sculptant ainsi. Ce Grand Canyon de la Yellowstone River a continué d’évoluer durant ces 500 000 dernières années. C’est environ 32 km de long, plus de 305 m de profondeur et de 450 à 1210 m de large en divers points. Les chutes supérieures mesurent 33 m et les inférieures 93 m. Les deux sont tenues par de la lave rhyolitique inchangée. 

Nous reprenons la route en direction du Lac Yellowstone en parcourant les calmes méandres de la rivière avant qu’elle aille se jeter avec fracas dans ce canyon 300 m plus bas. Nous traversons des vallées et prairies luxuriantes qui attirent de vastes troupeaux de faune sauvage comme les bisons. Ces animaux massifs se comptes en millions et parcours les Grandes Plaines et la montagne de l’Ouest. Des preuves montrent que les bisons sont présents dans cette région depuis des milliers d’années. Attention à ne pas trop s’en approcher au risque de se faire charger, j’en ai fait l’expérience, tranquillement sans bouger à prendre des photos, lorsque des asiatiques sont sortis en courant de leur voiture. Il est conseillé de laisser l’équivalent de deux bus en distance.

Après notre pause repas au sommet d’une vaste plaine ouverte, nous nous arrêtons au niveau du Sulphur Caldron, un geyser boueux et donc très acide (pH1). Ensuite nous arrivons au Mud Vulcano regroupant de nombreux geysers, une nouvelle boucle permet de les découvrir. En clou du spectacle, le Churning Caldron, une piscine boueuse qui fume et mousse fortement, puis le Black Dragon qui porte bien son nom avec un chaudron à l’eau noir en ébullition et le Dragon’s Mouth Spring au bruit de grondements assourdissants dû à l’explosion des gaz dans l’eau provoquant des vagues contre la paroi de la grotte.

Nous reprenons la route via Lake Village, encore bien mort à cette période mais la vue sur l’immense lac Yellowstone vaut le coup d’œil puis retournons au Grand Prismatic mais ce coup-ci pour réaliser la marche permettant d’accéder au point panoramique depuis une colline le dominant permettant d’apprécier les couleurs incroyables de ce lieu. La luminosité est correcte mais le soleil n’est toujours pas vraiment de la partie. Le spectacle reste de toute beauté pour ma part, mais en comparant les photos avec Chloé lors de son voyage précédent ici même avec le soleil, les couleurs étaient encore plus vives.

Nous terminons cette journée par le secteur des Lower Geysers Basin et le Fountain Paint Pot. L’une des particularités de ce spot c’est que ce que l’on voit ici évolue au fil de la saison : au début de l’été les boues sont fines et aqueuses sous l’effet de la pluie et la neige, alors qu’en fin d’été ils sont plus épais. Cette boue est composée d’argile, de minéraux et de particules fines de silice. La rhyolite est composée principalement de quartz et de feldspath. 

Nous rentrons après cette longue et belle journée au Campground Madison à 17h30 pour une dernière soirée et nuit sous tente, elle s’annonce plus difficile que les précédente avec plusieurs averses de pluie parfois fortes en rentrant… A surveiller.

 

Le Yellowstone, parc national du Wyoming, est célèbre pour ses spectaculaires geysers et sources chaudes, et autres phénomènes géothermiques.

C'est le plus ancien parc national en Amérique, il représente presque 9000 km² de forêts, prairies, lacs et canyons, et la plus grande concentration de phénomènes géothermiques du monde, dont des geysers, sources chaudes colorées et mares de boue.

 

Une réserve de chaleur

L'activité géothermique de Yellowstone est due au fait que cette partie de la région est située au-dessus d'une gigantesque chambre magmatique souterraine servant de source de chaleur constante. Ses caractéristiques sont disposées dans des zones distinctes appelées « bassins de geysers ». Le bassin supérieur, Upper Geyser Basin, comprend 150 geysers environ, dont le célèbre du nom d'Old Faithful (« vieux fidèle »), et des sources colorées. Plusieurs geysers jaillissent à plus de 30 m dans les airs. La pluie abondante traversant la croûte terrestre est réchauffée par la chambre magmatique, fournissant ainsi une réserve d'eau chaude continue aux sources et geysers.

 

Géodiversité et biodiversité

Des paysages accidentés de montagnes, de profondes vallées creusées par les glaciers, des cascades, canyons et une riche faune et flore figurent parmi les caractéristiques intéressantes de Yellowstone. Son Grand Canyon, ainsi que deux chutes d'eau sur la rivière Yellowstone, sont certaines de ses plus spectaculaires attractions. Considéré comme le plus grand écosystème intact dans la région nord tempérée, Yellowstone est l'habitat de nombreux gros mammifères comme le bison américain, le loup, l'ours noir, le grizzly et le wapiti.

Yellowstone compte plus de 300 geysers, quasiment un tiers de ceux de la planèteLes couleurs du Grand Prismatic Spring, la plus grande source d'eau chaude de Yellowstone comme des Etats-Unis, proviennent des pigments produits par les microbes appréciant la chaleur de l'eau.

La température de ces sources chaudes est parfois proche du point d'ébullition, c'est à dire qu'elles diffusent continuellement de la vapeur d'eau, qui se transforme en panaches vaporeux spectaculaires lors du refroidissement de la température de l'air au dessus de la surface de la source.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 176 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 11 km.

> Hébergement : Nuit en camping au Madison Campground Yellowstone National Park (38€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.recreation.gov/camping/poi/259305

> Site du Parc National de Yellowstone :  www.nps.gov/yell/index.htm

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J10 : 23 Mai 2024 : Yellowstone

Jeudi 23 Mai 2024 : Parc national de Yellowstone : 

 

Après une soirée pluvieuse puis neigeuse au Madison Campground (2 074 m), nous passons une nuit encore plus glaciale que les précédentes avec en prime au petit matin un démontage de tente complètement givrée. Nous nous réveillons ainsi vers 5h45 et plions le camp vers 6h30. La météo est sèche mais le ciel est encore bien couvert, il fait -2°C pour débuter cette dernière journée dans le Yellowstone National Park. Les conditions en ce printemps restent encore bien hivernales dans cette région, la moitié des campings sont encore fermés, le nôtre a ouvert il y a tout juste une semaine. Seulement les plus grand Visitor Center sont ouverts. En contrepartie, de gros avantages : une fréquentation moindre, le privilège de pouvoir apercevoir plus d’animaux, et la présence de neige rendant les paysages encore plus majestueux.

Nous débutons donc cette journée par le Norris Geysers dès 7h15 sous une inattendue couche de neige fraiche, ambiance totalement hivernale et seuls au monde, figés dans le temps. Étant les premiers sur ce site, nous avons la chance de croiser de nombreux lièvres nous surprenants aux détours des sentiers enneigées. Magnifique ! Nous réalisons ainsi la plus grande boucle à pied pour savourer au maximum de cette solitude dans une ambiance apocalyptique.

Nous reprenons ensuite la route mais ce coup-ci les chutes neige deviennent sérieusement abondantes, il neige à gros flocons et la route devient rapidement blanche, les chasses neige sont même de sortis.

Nous croisons wapitis, élans, antilopes, cerfs et bisons à quelques mètres seulement de nous. Nous pouvons prendre le temps de les approcher discrètement, souvent cachés dans de petits bosquets de pins, tout ceci dans une ambiance féérique grâce à la neige. Je suis émerveillé. Cette faune est ici totalement dans son environnement sans trop de perturbation par l’Homme. Nous vivons des instants magiques inoubliables sous une neige qui n’en finit pas de s’abattre de plus en plus fort, juste avant d’arriver à Mammoth Spring.

Nous marchons à présent autour de gracieuses terrasses géothermiques sublimées par la présence de cette neige fraiche. Nous nous rendons ensuite au Visitor Center pour en apprendre davantage, et il faut l’avouer aussi pour nous réchauffer. Il est quasiment midi, l’heure hélas de quitter ce parc du Yellowstone par la North Entrance située à 1 620 m d’altitude. Et effectivement ce parc englobe bien certains des territoires les plus sauvages des États-Unis, foisonnant de bisons, wapitis, grizzlis, gorges, montagnes et forêts.

Nous empruntons à présent la route 89 mais dans une « tempête hivernale » comme les locaux l’appelle ici. Sans pneus neige sur notre voiture de location, je reste très prudent car les américains avec leurs gros 4X4 roulent fort ici, heureusement nous sommes habitués dans nos Alpes. Nous bifurquons sur la route 90, et malgré l’altitude un peu plus basse, 1 600 mètres, la neige reste omniprésente et tient même sur l’autoroute au milieu des poids lourds qui roulent également à fond, et parfois ça ne passe pas… Les accidents arrivent. Après une pause repas chaud dans une chaine de Fast Food américaine, le soleil finit par revenir juste avant d’atteindre sans encombre notre motel à Butte, ouf ! La fatigue commençait à se faire sentir. Nous faisons le plein d’essence pour 20 dollars, le pétrole est encore moins cher dans cette région, et des courses pour les prochains pour environ 40 dollars.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 331 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 9 km.

> Hébergement : Super 8 by Wyndham Butte, 2929 Harrison Avenue, Butte, MT 59701 (77€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-c4pDiz

> Site du Parc National de Yellowstone :  www.nps.gov/yell/index.htm

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J11 : 24 Mai 2024 : Glacier National Park dans le Montana

Jeudi 23 Mai 2024 : Parc national de Glacier dans le Montana (USA) : 

 

Nous quittons l’hôtel dans la ville de Butte à 7h45 une nouvelle fois sous des gelées matinales, pour un peu moins de 4h de route direction le Nord toujours dans le Montana. Nous traversons dans un premier temps d’immenses espaces collinéens très peu habités, puis tout doucement plus rural et paysan. Nous arrivons pour midi à l’entrée Ouest du Glacier National Park, et pour le moment la météo n’est pas vraiment de la partie, nous avons un ciel totalement couvert et de la pluie avec 8°C au compteur, la déception se lit sur nos visages. On croise les doigts pour notre rando de l’après-midi. En attendant, nous nous rendons au Visitor Center pour en apprendre davantage sur ce parc national qui est l’une des merveilles naturelles les plus remarquables des États-Unis. Les vestiges taillés par la glace de cette ancienne faille chevauchante composent un sublime paysage de hauts pics coiffés de neige, entrelacés de cascades et ponctués de lacs turquoise. Les montagnes sont entourées de forêts denses où vit un écosystème presque inchangé depuis l’arrivée des Européens. Des grizzlis parcourant ce territoire et la gestion avisée du parc en préserve à la fois l’accessibilité et la nature sauvage. Il y a un nombre de passages de voiture limité pour certaines entrées, par exemple pour emprunter la route Going To The Sun, nous l’avions oublié, mais nous avons dû enregistrer notre véhicule via notre téléphone sur le site Recreation.gov officiel (2 dollars par véhicule) mis en place depuis ce jour le 24 mai 2024. Attention, cette dernière route n’était que très partiellement ouverte lors de notre passage, seulement jusqu’au Avalanche Creek. Hélas un peu trop tôt pour nous dans la saison pour profiter de cette Going To The Sun Road qui est une solide candidate pour être la plus spectaculaire route des États-Unis. Longue de 80 km, elle enjambe le Logan Pass (2 026 m). Nous longeons tout de même ce Lac McDonald jusqu’au parking de l’Avalanche Lake Trail, terminus de la route ouverte actuellement. Comme régulièrement, les places pour se stationner sont très limitées. Nous débutons cette modeste randonnée à 13h30 pour tout pile 1h de montée, d’abord dans une gorge étroite puis dans une forêt humide avec un joli ruisseau se déversant dans de multiples cascades. L’ambiance est bucolique et nous avons une nouvelle fois la chance de croiser une riche faune : cerfs, oiseaux, chipmunks, marmotini. Ouf, le ciel s’est un peu éclairci permettant de profiter tranquillement même si ce n'est pas un ciel bleu azur. Nous arrivons à ce superbe Lac Avalanche qui porte bien son nom face à de nombreuses coulées encore bien visibles, avec une eau vert émeraude dans un immense cirque ouvert aux parois abruptes et cascades rugissantes. Les hauts sommets enneigés dominent ce décor de haute montagne et pourtant situé à basse altitude, tout juste 1 200 m. Nous redescendons d’un pas décidé ces 4 km et sommes de retour au parking à 16h. 

Sur la route du retour, nous marquons un arrêt sur une des rives du Lac McDonald (960 m) réputé pour ces cailloux multicolores. Cette couleur des galets est due à la teneur en fer des roches sédimentaires et au degré de son oxydation. Ainsi, par exemple, là où le fer était en contact étroit avec l’air, les couleurs rouges y prévalent. Ce lac fait environ 16 km de long pour 1,6 km de large ce qui en fait le plus grand du parc, il est le résultat direct de la sculpture glaciaire passée.

Nous rentrons vers 18h30 sur Kalispell où nous passons la nuit. Comme d’habitude, de petites courses et un plein d’essence toujours pas très cher dans ce secteur (moins de 1€ : 20 dollars pour 5,6 Gallons soit 21 litres, un demi plein).

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 513 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 12 km.

> Dénivelé à pied : 300 m.

> Hébergement : Aero Inn, 1830 Highway 93 South, Kalispell, MT 59901 (64€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-NPU0Jn

> Site du Parc National de Glacier (Montana) :  www.nps.gov/glac/index.htm

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J12 : 25 Mai 2024 : Passage frontière au Canada, Parc Kootenay

Samedi 25 Mai 2024 : Passage frontière au Canada : 

 

Nous quittons notre motel vers 8h15 direction la frontière Canadienne via la route 93. Nous arrivons à Roosville vers 10h15, nous faisons un dernier plein d’essence côté Américain là où le pétrole est moins cher (moins de 1€ par litre), puis passons le poste frontière après une dizaine de minutes d’attente. Nous voici à présent sur les routes Canadiennes, nous repassons donc en km/h et en litre.

Vers midi, nous marquons la pause sur une aire dominant le grand Lac Columbia, puis nous prenons la direction de Radium Hot Spring où nous passerons deux nuits

Place au Parc national de Kootenay, c’est ici que nous prenons notre laisser-passer valable 1 an pour tous les parcs Canadiens sur le même principe que les parcs américains : le Discovery Pass à 151 dollars. Le Parc de Kootenay est partagé entre prairies et glaciers, en passant par des canyons étroits et d’imposantes crêtes de montagnes, c’est une nouvelle terre de contrastes que nous abordons aujourd’hui. De nombreux champs éclatants d’épilobes fuchsia témoignent du passage du feu naturel. Ces brulis servent d’habitat aux ours, aux lynx et aux originaux, dans un processus de régénération de la forêt. Nous roulons à l’intérieur de ce parc jusqu’au milieu d’une vallée pour réaliser une petite randonnée : le Lac Dog en aller-retour en 1h15 pour 6 km de marche et 200 m de dénivelé. De petites éclaircies sur le début, mais nous finirons trempés… La météo change toujours très vite ici. C’est un petit lac perdu au milieu d’une forêt, nous croisons quelques petits écureuils et un ours que nous ne faisons qu’entendre fort heureusement. Nous revenons sur nos pas et marquons un arrêt au Lac Olive situé au Col Sinclair à 1 486 m d’altitude au milieu des sapins et épinettes.

Retour sur Radium Hot Spring située à 800 m d’altitude à la limite du parc de Kootenay. Cette petite bourgade est très paisible et bien différente des villes américaines que nous avons traversées jusqu’à présent. Quelques motels, une petite superette où nous allons directement faire des courses et quelques boutiques.

Courses à Radium : 34 dollars canadiens.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 410 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 7,5 km.

> Hébergement : Alpen Motel, 5022 British Columbia 93 B 27 V0A 1M0, Radium Hot Springs (56€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-2eHQqw

> Site du Parc National Kootenay :  parcs.canada.ca/pn-np/bc/kootenay

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J13 : 26 Mai 2024 : Parc national de Kootenay

Dimanche 26 Mai 2024 : Parc national de Kootenay : 

 

Nous prenons le temps ce matin n’ayant que très peu de route ce jour, la météo nous annonçant également un ciel plus lumineux dans l’après-midi. Le réveil sonne donc à 7h15 puis nous quittons l’hôtel vers 8h30 pour traverser le parc de Kootenay. Il pleut fort pendant une trentaine de minutes nous mettant un coup au moral, mais par miracle, 5 min avant d’arriver au parking de départ de notre randonnée, une éclaircie se profile. Il est 10h, nous sommes à 1 348 m d’altitude sur un parking totalement vide, serons-nous seuls toute la journée ? N’ayant que peu d’infos sur les conditions réelles de l’itinéraire mis à part via le site officiel des parcs du Canada prévenant d’un risque d’avalanche, de neige encore un peu persistante et de chutes d’arbres, nous nous lançons vers l’inconnu en direction du Lac Floe côté 7h pour 21 km et 1 000 m de déniveléNous traversons la rivière Vermilion, magnifique, turquoise puis nous évoluons dans une forêt récente très dense avant de bifurquer sur notre gauche et remonter l’immense vallon de la Floe Creek via un sentier gagnant tranquillement de l’altitude. En 2003, un incendie s’est propagé dans cette vallée jusqu’aux parois rocheuses laissant aujourd’hui une vue dégagée et ouverte pour le plus grand plaisir de nos yeux. Comme maintes fois depuis la naissance de la forêt, les changements dynamiques engendrés par les feux apportent un renouvellement de la vie. Nous traversons quelques couloirs d’avalanches, puis le sentier se redresse et grimpe en lacets. Hélas, très rapidement la neige devient omniprésente et la pluie nous gagne à nouveau. Décidément, nous ne sommes vraiment pas gâtés. Nous nous enfonçons parfois jusqu’à mi-cuisse, il n’y a pas ou très peu d’ancienne traces, plus la solitude totale, nous sommes contraints de renoncer à notre plus grand regret à quelques mètres de l’objectif vers 1 750 m d’altitude. Ce Lac Floe est ainsi nommé parce qu’il y flotte souvent des floebergs de glace, c’est un joyau sauvage de couleur turquoise dans un cirque au paysage de toute beauté. Directement au-dessus de nous, un petit glacier est suspendu précairement au pied d’un escarpement calcaire de 1 000 m de haut. C’est ici l’extrémité Sud de la célèbre paroi rocheuse qui s’étend sur 53 km. Nous sommes dominés par la face encore plâtrée de neige entre le Foster Peak (3 204 m) et le Floe Peak (3 006 m). 

Nous revenons sur nos pas, la pluie se calme à nouveau. Nous marquons une courte pause piquenique au milieu des Chipmunks (Marmotini) nous observant. Nous sommes de retour à la voiture sans n’avoir croisé personne à 15h, soit tout pile après 5h de marche pour 17 km et 600 m de dénivelé. Nous poursuivons un moment en voiture jusqu’à la frontière avec l’Alberta et la Colombie-Britannique où nous sommes. Un « Continental Divide Monument » s’y trouve marquant la ligne de partage des eaux entre les rivières s’écoulant vers le Pacifique et celles vers l’Atlantique où nous serons bientôt dans le Parc national de Banff.

Nous rentrons sur Radium Hot Spring passer la nuit après quelques courses pour 33 dollars canadiens et un petit plein d’essence pour 40,7$, tout de même bien plus cher qu’aux États-Unis (un peu moins de 30€).

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 190 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 17,2 km.

> Dénivelé à pied : 600 m.

> Hébergement : Alpen Motel, 5022 British Columbia 93 B 27 V0A 1M0, Radium Hot Springs (56€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-pUoTh8B

> Site du Parc National de Kootenay : parcs.canada.ca/pn-np/bc/kootenay

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J14 : 27 Mai 2024 : Parc des Glaciers (Canada), Revelstoke

Lundi 27 Mai 2024 : Parc national des Glaciers (Canada) - Revelstoke : 

 

Nous quittons à 7h45 ce très sympathique hotel avec balcon et une grande chambre paisible, qui est pour le moment notre coup de cœur depuis le début de ce voyage. Nous remontons la route le long de la Columbia River, nous croisons une petite propriété avec un téléski fait maison dans le jardin, traversons Golden, petite station de ski puis entrons dans le Parc des Glaciers où nous changeons d’heure, il est à nouveau 9h au lieu de 10h. 

Nous débutons notre randonnée du jour dans la vallée de la Illecillewaet à 9h15, nous nous retrouvons à nouveau complètement seuls, et attaquons une fois de plus bien plus loin et bas que prévu, la partie de route menant au Campground étant toujours fermée nous rajoutant ainsi 2,5 km supplémentaires aller-retour. Nous choisissons le sentier de la Vallée d’Asulkan de 18 km et 900 m de dénivelé. Nous traversons un paysage de forêts luxuriantes, mais la neige est déjà bien présente, pour changer, nous obligeant une fois de plus à stopper notre progression a mi-parcours. Heureusement, la vue se dégage sur les montagnes et les cascades, le tout sculpté par les glaciers. Le moral tombe au plus bas, l’enneigement est beaucoup trop conséquent et ce malgré la basse altitude où nous sommes : 1 400 m. Tous nos projets, y compris des prochains jours sont compromis. De plus, les prévisions météo ne sont pas optimistes avec de régulières averses et un temps souvent couvert. Nous rebroussons chemin et sommes perdus et déprimés, sans n’avoir vu grand-chose restant en partie en forêt après 6 km de marche.

Nous essayons ensuite de nous changer un peu les idées en nous rendant au Col Rogers en visitant le centre de découverte de ce lieu historique. Considéré comme impénétrable par les explorateurs Européens à l’époque, la chaine Selkirk était franchie et utilisée par les peuples autochtones depuis des milliers d’années. Au début des années 1880, le major AB Rogers organise plusieurs expéditions dans le but de trouver un chemin afin que la voie ferrée puisse traverser la chaine Colombia. Avec l’aide et le savoir-faire des autochtones, un chemin a été trouvé. Il lia ainsi la jeune nation du Canada d’un océan à l’autre. En 1962, la transcanadienne a été ouverte, route sur laquelle nous évoluons aujourd’hui. Des millions de personnes empruntent désormais ce magnifique corridor chaque année. Nous regardons également un film sur le comportement à avoir lorsque nous croissons un ours et une exposition sur les avalanches, secteur qui y est très exposé ici.

Nous sommes entourés de forêts pluviales dominées par les Thuya géant qui tapissent cette chaine Columbia. Il s’agit de la seule forêt pluviale tempérée intérieure de la planète. D’où les nombreuses précipitations ici, ce secteur est réputé pour avoir 10 m de neige cumulé en hiver. 

Nous descendons sur Revelstoke en milieu d’après-midi et faisons un tour dans son petit centre-ville. C’est autour de 1890 que l’on commença à faire du ski ici. Un mineur scandinave se servit d’une paire de skis en bois fait à la main, ces « raquettes norvégiennes », pour descendre la pente depuis la mine où il travaillait. Le club de ski de Revelstoke fut créé en 1891 et commença à organiser des épreuves de sauts à ski sur le Mont Revelstoke en 1915, puis ce sport palpitant attira, au cours des 6 décennies qui suivirent, des compétiteurs du monde entier se succédèrent. Des records furent battus sur cette « grosse pente ». Il s’agissait du tremplin de saut à ski naturel le plus gros à être construit au Canada. Une pente spéciale de 60 m fut aménagée pour permettre la tenue des essais olympiques en 1951 en prévision des JO d’Oslo de 1952.

Nous gagnons notre hotel et faisons le point sur la suite de notre voyage après les différentes déceptions de ces derniers jours à cause de la météo et de l’enneigement tardif. Il est quasiment impossible de pratiquer convenablement des randonnées à cette période comme nous l’avions prévu, les sentiers sont recouverts de neige dès la basse altitude et le temps est souvent couvert et humide malgré les quasiment 20°C que nous retrouvons ce soir. Le temps d’une soirée pour chambouler totalement notre voyage et de réaliser un road trip inédit, nous improvisons, annulons tous les hôtels et en réservons de nouveaux via Booking, nous allons pouvoir retrouver le soleil et partir à la conquête de l’Ouest Américain. Nous passons une longue soirée de travail et donc une nuit assez mouvementée. Mais c’est ça aussi l’aventure, savoir s’adapter, renoncer et se relever ! La suite à découvrir dès demain ou le programme change directement en quittant Revelstoke où nous devions initialement passer 3 nuits pour pratiquer la montagne (ce sera les 2 seuls nuits où nous ne serons pas remboursés).

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 270 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 10 km.

> Hébergement : Stoke Hotel Surestay Collection by Best Western (239€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.bestwestern.com/en_US/book/hotel-rooms.52092.html?

> Site du Parc National des Glaciers : parcs.canada.ca/pn-np/bc/glacier

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J15 : 28 Mai 2024 : Lake Louise, Lac Agnès, Calgary

Mardi 28 Mai 2024 : Lake Louise, Lac Agnès, Calgary : 

 

Réveil matinal à 5h en enchainant sur un excellent petit déjeuner à l’hôtel Stoke dès 6h. Suit 2h30 de route à travers le Parc des Glaciers puis le Parc Yoho. Par chance ce matin il fait presque grand beau. Il était temps, youhouuu ! Nous arrivons à la station de Lake Louise à 10h20. Celle-ci vient tout juste de fermer, la neige est encore bien présente sur les pistes. Nous prendrons le temps sur le front de neige au retour. Le Parking Parkobus où nous sommes garés est heureusement gratuit, celui situé au Lac Louise est payant à 36,75 dollars canadiens par véhicule. Nous avons réservé la navette pour le Lac Louise hier grâce aux places libérées à la dernière minute pour le créneau horaire de 10 à 11h à 20 dollars canadiens pour deux. Le timing est parfait, nous montons directement à bord à 10h30. 

C’est parti, nous nous laissons porter durant 15 minutes de route. Pour la navette retour, il n’y a pas d’horaires à respecter, la dernière étant juste à 19h. Nous voici face à cet incontournable lac glaciaire à l’eau turquoise entouré de hauts sommets et glaciers dont le Glacier Victoria. L’ambiance y est encore bien hivernale avec un manteau neigeux omniprésent dès cette altitude : 1 600 m. Après quelques photos au bord du lac bondé de touristes, nous nous évadons rapidement vers les flancs plus calmes et montons à une cadence rapide au Lac Agnès (2 135 m) via le Lac Mirror (2 020 m). Nous l’atteignons à 12h et y marquons donc la pause pique-nique 5 étoiles à l’écart dans un petit coin de paradis. La fréquentation est déjà moindre ici face à ce magnifique lac encore gelé et recouvert de neige au pied d’un cirque rocheux naturel de route beauté dominé par le Mont Whyte culminant à 2 983 m. Ce lieu est grandiose et fera partie des moments forts de ce voyage. Nous devons déjà quitter ce bout de montagne vers d’autres chemins, nous amorçons la descente à 13h pour 45 min seulement jusqu’au Lac Louise. Le côté sportif et contemplation n’est pas fini, à 14h, nous enchainons et grimpons en direction du Belvédère Fairview (1 860 m) situé sur la rive opposée du lac avec encore 2 km et 180 m de dénivelé que nous avalons en 15 minutes. Ce sentier fut tout de même bien en glace alors que le précédent plutôt en neige agréable à progresser avec de bonnes chaussures, contrairement aux nombreux Asiatiques qui débarquent en petites chaussures et progressent de façon chaotique et dangereuse sans aller bein loin. Nous débouchons sur ce point de vue parfait sur le côté Nord Est du lac dominant ce gigantesque château hôtel. La glace du lac fond peu à peu laissant paraitre sa couleur turquoise dans une mosaïque de couleurs. 

Pour l’histoire, le Château de Lake Louise n’était qu’un simple chalet en bois rond construit en 1890 une fois la construction de la voie ferrée transcontinentale achevée, ainsi le Canadien Pacifique fit construire des hôtels le long de sa ligne principale pour attirer les clients dans la région. Le premier chalet offrait à une poignée de clients un hébergement rustique. En 1902, le secteur fut intégré au premier parc du Canada. Depuis, le tourisme et la protection vont main dans la main dans les Rocheuses Canadiennes.

Tout s’enchaine très bien pour nous, nous redescendons et arrivons 5 minutes avant le départ d’une navette retour sur la station à tout pile 15h. Je fais un petit tour sur le front de neige de la station de ski, toujours très soigné où il est interdit de piétiner sur l’herbe verte qui commence à pousser.

Et c’est parti pour un trajet de 1h45 via la Transcanadienne jusqu’à Calgary, 3ème plus grande ville du pays. Nous y découvrons par surprise une petite butte avec un télésiège et un tremplin de saut à ski ainsi qu’une piste conservant encore un peu de neige de culture. Il s’agit du Parc Olympique de Canada WinSport qui était le principal site des JO d’hiver de 1988. Juste avant d’arriver à notre hôtel, nous faisons un plein d’essence à 50 dollars pour 30 litres, ouf déjà un peu moins cher ici, et des courses à Walmart pour 12$. Nous dormons, après changement du plan de voyage hier au Travel Lodge Calgary South pour 60€ la nuit avec petit déjeuner et micro-onde pour notre repas du soir.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 424 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 13 km.

> Dénivelé du jour à pied : 600 m.

> Hébergement : Travelodge by Wyndham Calgary South (60€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.wyndhamhotels.com/en-ca/travelodge/calgary-alberta/travelodge-calgary-south/

> Site du Parc National des Glaciers : parcs.canada.ca/pn-np/ab/banff

> Site du Canada Olympic Park : www.winsport.ca

> Retrouvez cette escapade en montagne sur : AltitudeRando.

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J16 : 29 Mai 2024 : Glacier National Park (USA)

Mercredi 29 Mai 2024 : Glacier National Park - Grinnell Glacier Trail - Montana :

 

Départ à 7h30 sous un ciel voilé à deux pas du centre de Calgary. Très rapidement nous retrouvons le soleil et une circulation plus fluide en direction du Sud à travers d’interminables champs. A nouveau nous distinguons peu à peu au loin les montagnes enneigées des Rocheuses juste avant la frontière avec les USA que nous franchissons très rapidement autour des 10h au niveau de Piegan. Ce poste frontière peu fréquenté est ouvert uniquement de 7h à 23h. Nous sommes en face d’un somment ressemblant fortement à notre Mont Aiguille dans le Vercors (voir photo). Mimi prend un peu le volant pour la deuxième fois du voyage pour me reposer un peu, mais elle n’ose pas passer la frontière, raté pour cette fois, mais 30 minutes reposantes bien agréables. 

Très rapidement nous entrons à nouveau dans le Glacier National Park (USA) dans le secteur nommé Many Glacier. Nous longeons le long lac Sherburne où la route n’est plus bitumée et devient piste jusqu’au poste d’entrée du parc (entrée toujours comprise dans notre pass America The Beautiful), nous roulons à présent le long du superbe lac Swiftcurrent jusqu’au parking du même nom. Le vent souffle ici très fort donnant ainsi un ressenti glacial malgré les 9°C au compteur.

Nous débutons le Grinnell Glacier Trail à 10h. Le sentier débute tranquillement à travers une petite forêt le long de ce même lac où les pécheurs sont de sortis dans un cadre typiquement Américain. Puis le sentier bifurque sur notre droite au niveau d’un second lac, le Lake Joséphine (1 488 m) et commence à grimper régulièrement. Nous sortons très rapidement de la forêt à la différence des précédentes randonnées depuis le début de ce voyage dans les Rocheuses, la vue est tout de suite dégagée pour notre plus grand plaisir. Le sentier évolue en balcon et devient panoramique dominant de nombreux lacs, le regard ne s’est plus où se poser. L’ambiance est féérique face à des sommets aux parois verticales et abruptes. Le Mount Siyeh (3 052 m), le Piegan Mountain (2 755 m), et le Angel Wing (2 257 m) nous font face et nous rendent minuscules. Ce dernier unique avec sa barre rocheuse longue, raide et infranchissable donne des frissons par son austérité. Nous découvrons en contre-bas le Lac Grinnell (1 510 m) coloré, continuant de nous émerveiller. Nous croisons un oiseau imposant magnifique (voir photo) et apercevons au loin ces fameuses chèvres blanches des Rocheuses aimant la présence de falaises et pentes abruptes tout comme les chamois chez nous, s’appuyant sur la course pour distancer ses prédateurs. Peu à peu la neige refait son apparition au sol et comme prévu, peu avant d’atteindre le terme de ce Grinnell Glacier Trail dans ce grand cirque glaciaire qui approche, le chemin est fermé. Ici, il vaut mieux respecter les interdictions de fermeture (voir photo). Comme de partout dans nos différents périples en montagne, en France comme à l’étranger, les glaciers fondent à un rythme infernal. Les chercheurs suivent attentivement ce Glacier Grinnell grâce à la répétition de photos, et celles que nous découvrons au Visitor Center font une nouvelle fois froid dans le dos et sont bien le témoin du changement climatique. En 1850, le parc comptait environ 150 glaciers, en 2015 il n’en restait déjà plus que 26… Certains glaciers fondent plus vite que d’autres en fonction de leurs caractéristiques : pente, orientation, inclinaison, altitude, … mais une chose est sûr, tout va beaucoup trop vite à présent. Ce glacier Grinnell a perdu 45% de sa superficie au cours des dernières décennies, ces glaciers stockent de grandes quantités d’eau pour une utilisation toute l’année en aval. Les plantes et les animaux dépendent des eaux de fonte des glaciers pour alimenter les ruisseaux, rivières, et lacs. Nous comprenons pourquoi beaucoup de locaux considèrent cette région comme le cœur du parc national des Glaciers. Nous avons autour de nous des montagnes massives, des glaciers actifs, des lacs étincelants et une faune abondante. Les glaciers continuent encore aujourd’hui à sculpter la roche laissant un paysage modifié. Nous débutons la descente à 12h30 et sommes de retour au parking à 14h30 pour une distance de 11 km, 400 m de dénivelé en 2h30. La randonnée parfaite avec panoramas saisissants sur de nombreux lacs et glaciers.

Nous reprenons la route pour 2h45 jusqu’à Great Falls toujours dans l’état du Montana. Nous marquons toujours une halte pour les courses à 8$ et pour l’essence à 25$ pour 7 Gallons. Nous dormons ce soir dans un Motel 6 pour 75€ à deux sans petit déjeuner avec micro-onde et frigo habituel.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 573 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 13 km.

> Dénivelé du jour : 400 m.

> Hébergement : Motel 6 Great Falls (75€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.motel6.com/en/home/motels.mt.great-falls.4238.html?

> Site du Glacier National Park : parcs.canada.ca/pn-np/bc/glacier

> Retrouvez notre topo sur : AltitudeRando.

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J17 : 30 Mai 2024 : Trajet de Great Falls à Idaho Falls (USA)

Jeudi 30 Mai 2024 : Trajet de Great Falls à Idaho Falls (USA) : 

 

9h15, nous quittons notre motel à Great Falls pour 5h30 de route jusqu’à Idaho Falls par l’Interstate 15. Le trajet est loin d’être monotone comme souvent, nous marquons différentes pauses à quelques points de vue remarquables : 1er arrêt au bord du ruisseau Missouri dans un paysage devenant volcanique au détour d’un virage. Nous sommes dans la Montagne d’Adel. Puis un point de vue au-dessus de la ville de Butte où nous sommes déjà passés il y a quelques jours. Ce sont des paysages également façonnés par un passé volcanique il y a environ 74 millions d’année. Le champ volcanique y était énorme, le magma y a pénétré en profondeur d’une force que lorsqu’il a refroidi il a formé un corps de roche granitique appelé batholite. Ce granite est formé par un refroidissement lent de la roche en fusion. Désormais, de nombreuses mines souterraines ont vu le jour à Butte. Actuellement, le cuivre et le minerai de molybdène sont extraits de la fosse continentale qui est cachée par les collines juste à l’Ouest de l’autoroute Interstate.

Le réseau routier des États-Unis se répartit en trois grandes catégories : Les Interstate Highways, les plus importantes, sont l'équivalent de nos autoroutes. Elles relient les États entre eux.

Les U.S. Routes ou U.S. Highways sont les ancêtres des Interstate Highways (la Route 66 faisait partie de ce réseau). Datant des années 1920, elles n'offrent généralement pas le même confort que les autoroutes modernes mais le dépaysement et les rencontres au gré des haltes sont légion. Les « State Highways », autoroutes d'États.

Nous arrivons à notre motel de Idaho Falls assez tôt pour une fois vers 14h30 nous laissant un peu de repos. Je fais un plein d’essence, le moins cher depuis le début de ce voyage à 3,27 dollars le Gallon (20$ pour 6,1 Gallons).

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 569 km.

> Hébergement : Motel West à Idaho Falls (64€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-NUddjM

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J18 : 31 Mai 2024 : Salt Lake City

Vendredi 31 Mai 2024 : Salt Lake City, de Idaho Falls à Wellington : 

 

Nous quittons le motel à Idaho Falls vers 8h direction un nouvel état : l’UtahNous changeons rapidement de paysages pour des mesas rouge brique, des canyons étroits, des pentes encore enneigées, et des étendues de roche lisse. Plus de 65% du territoire de l’État appartient au domaine public, notamment 14 parcs nationaux et monuments ce qui facilitera l’accès à ces splendeurs naturelles. Les villes rurales où l’influence mormone est très forte sont pour la plupart paisibles et conservatrices, mais la beauté sauvage des paysages a sur attirer une population plus variée, en particulier à Salt Lake City où nous arrivons vers 11h30.

La lumineuse capitale de l’Utah se déploie sous un ciel bleu sans nuages, et une température qui grimpe enfin à 26°C par rapport aux journées neigeuses précédentes, mais la neige résiste encore sur les sommets qui dominent la ville. Nous entrons dans Salt Lake City et nous garons au parking de City Creek Center avec les deux premières heures gratuites et une position parfaite pour rayonner à pied. Elle dégage presque une atmosphère de petite ville dans son centre. On se repère facilement et sortons de ce récent centre commercial ouvert sur l’extérieur, paisible avec de nombreuses boutiques de luxe. L’agglomération compte 1,2 millions d’habitants. Les rues sont ici très larges : 40 mètres. Nous grimpons jusqu’au majestueux Utah State Capitol de 1916 installé sur une colline dominant la ville. Nous passons le long de Temple Square, une place de 4ha où se dressent les imposants édifices mormons, couverte de jardins fleurissants et de fontaines, mais hélas en partie en travaux jusqu’à la fin de l’année 2024. L’église Mormone possède énormément de terres ici, pourtant moins de la moitié de la population appartient à cette église. Salt Lake City est un ville cosmopolite encerclée par d’imposantes montagnes tout en étant située au cœur de la Wasatch Front, une zone urbaine en extension de 160 km rendue mondialement célèbre grâce aux JO d’Hiver de 2002. Cette zone rassemble 10 stations de ski et d’été à moins d’une heure de route.

Après un petit tour dans les boutiques, nous reprenons la route vers le Sud, et malgré les 6 voies de circulation, nous entrons dans des bouchons monstrueux et avançons mètre par mètre à cause d’un accident mettant en cause ces fameuses immenses caravanes typiquement américaines, il n’en restera plus grand-chose d’ailleurs. Nous prenons notre mal en patience en écoutant les radios américaines, mais la fatigue se fait rapidement sentir associée au stress omniprésent au volant dans cette circulation en accordéon. A bout d’une bonne heure, la route redéfile à nouveau. Nous quittons l’Interstate 15 que nous descendons depuis 2 jours pour suivre la route 6. Peu à peu le Sud de l’Utah apparait avec ces interminables déserts de grés sculptés par des falaises de roche rouge et des pitons aux tons intenses. Nous arrivons à Wellington où nous allons passer la nuit dans un vieux motel typiquement américain posé au bord de cette route : le National 9 Inn, une veille chambre spacieuse avec salle de bain, micro-onde et frigo habituels pour 67€ la nuit.

Nous avons fait le plein d’essence ce matin pour 22$ et 6 Gallons. Courses chez Walmart : 22$.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 544 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 8,5 km.

> Hébergement : National 9 Inn Wellington (67€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-osh2y1

> Site de l'Office du Tourisme de Salt Lake City : www.visitsaltlake.com

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J19 : 1 juin 2024 : Canyonlands National Park et Arches National Park

Samedi 1er Juin 2024 : Canyonlands National Park et Arches National Park : 

 

Départ à 8h de notre motel à Wellington, nous mettons tout pile 2h de route à travers des paysages désertiques typiques de l’Utah. La température monte en flèche passant de 13°C à 25°C à 11h. Hélas, nous retrouvons la fréquentation attendue dans ces parcs nationaux, mais c’est le prix à payer pour découvrir ces paysages uniques et fort heureusement nous ne sommes qu’au début de la saison touristique. Il nous faut 15 minutes de patience pour passer le péage d’entrée de Canyonlands National Park.

Ici, la roche rouge prend toutes les formes : arches, ponts, aiguilles, pointes, cratères, mesas, buttes. L’extraordinaire beauté offerte par l’érosion donne un aperçu de ce que fut la planète à une lointaine époque. Nous découvrons ainsi le secteur Island In The Sky offrant de superbes panoramas. Une route panoramique de 19 km permet de faire plusieurs arrêts à différents points dont le Grand View Point et la fameuse Mesa Arch élancée, accessible via une boucle de 2 km de marche. Elle relie deux falaises et encadre une magnifique vue de la Washer Woman Arch, arche et tour en grès de 500 pieds de haut (150 m). Nous ne voyons pas passer les 2h que nous nous étions fixés tellement nous sommes épanouis devant cette nature, mais nous sommes « contraints » d’enchainer sur le parc suivant car la réservation d’un créneau horaire d’une heure est obligatoire pour y accéder. Nous avons choisi au préalable notre entrée de 12 à 13h, et nous avons fait le bon choix car nous finirons cette énorme journée de découvertes de nuit. Il nous faut tout pile 30 minutes de route pour relier les deux parcs. Nous entrons ainsi à 12h45 au Arches National Park, et très rapidement les « Waouh » s’enchainent sous un ciel bleu parfait mais une température devenant rapidement très chaude avec 35°C en plein cagnard, ne pas oublier de s’hydrater régulièrement. Nous sommes désormais au milieu de gigantesques arches de grès qui encadrent des paysages désertiques et des sommets encore enneigés au loin. C’est la zone la plus dense en arches de roche dans le monde : plus de 2 000 dans un secteur de 308 km2. Nous découvrons la plupart de ces remarquables formations naturelles via des chemins et différentes marches de 1h30 max. Nous nous arrêtons à tous les points de vue sur cette route de 30 km pour poncer à fond ce lieu exceptionnel. Notons la Landscape Arch, un géant de 88 m de long défiant la gravité, les canyons étroits et le dédale de la Fiery Furnace, le Balanced Rock en équilibre précaire, la Double Arch, la Windows, et la Turret Arch qui sont des incontournables. Attention, la rareté de l’eau et la chaleur rendent les randonnées difficiles malgré l’excitation. Ces canyons sont sculptés par l’eau qui s’infiltre et dissout les minéraux. Lorsqu’elle gèle et dégèle, l’eau se dilate et se contracte brisant la roche. Des crues soudaines ramassent du limon, du sable, des petites roches et des débris, les cascades se déversent sur les rebords, dessinant ainsi le bord des canyons. Sur tous ces paysages il est très facile de distinguer les différentes couches de roches sédimentaires qui s’accumulent au fil du temps, un environnement passé se superposant à un autre, c’est tout simplement passionnant. A 18h10, que le temps passe vite, nous attaquons la Delicate Arch Trail, le symbole officieux de l’Utah, pour terminer en beauté cette journée bien remplie. Après une grimpe de 5 km aller-retour sur de la roche polie puis un final aérien de toute beauté, nous débouchons en 35 minutes sur ce spectacle de la nature. Cette arche est juste incroyable et restera parmi les moments forts et marquants de tous mes voyages. Nous savourons et enchainons les photos avec en toile de fond toujours de la neige présente sur les hauts sommets rajoutant un cachet supplémentaire. Nous sommes de retour à la voiture à 19h45, les jambes bien lourdes tout de même. Les paysages défilent ensuite sous les dernières lumières du jour rendant encore plus belles ces formations orangées. 

Nous faisons quelques courses à Moab pour 21$, c’est d’ailleurs un excellent camp de base touristique pour visiter la région, mais nous dormons à encore 1h de route de là, en pleine nuit à présent et avec une fatigue devenant omniprésente. La température chute en flèche passant de 35°C à 18°C en l’espace d’une heure. Nous arrivons à 20h30 au The Monticello Inn (72€ la nuit sans petit déjeuner avec salle de bain, micro-onde et frigo).

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 438 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 21 km.

> Hébergement : The Monticello Inn (72€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-eDpos2g

> Site du parc national Canyonlands : www.nps.gov/cany/index.htm

> Site du parc national des Arches : www.nps.gov/arch/index.htm

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J20 : 2 juin 2024 : Monument Valley, Sunset Crater, Wupatki National Monument (USA)

Dimanche 2 Juin 2024 : Monument Valley, Sunset Crater, Wupatki National Monument (USA): 

 

Nous quittons notre motel à Monticello dans l’Utah à 8h toujours sous un beau ciel bleu sans nuages et toujours avec des températures matinales fraiches grimpant en flèches de 13 à 26°C à 9h du matin. Nous traversons des paysages de plus en plus arides et des kilomètres sans âme qui vive, avant de tomber sur de pauvres petites villes. Nous voici dans le Nord Est de l’Arizona habité par les Amérindiens depuis des siècles, cette contrée est essentiellement constituée de réserves indiennes formant la Nation Navajo. Nous commençons ensuite par apercevoir à plus d’une centaine de kilomètres, se dessinant peu à peu à l’horizon, après d’interminables lignes droites, les sommets emblématiques de Monument Valley. Nous stoppons à plusieurs reprises pour immortaliser cette arrivée au milieu de cette route peu fréquentée aujourd’hui sous un soleil de plomb. Monument Valley est un de ces lieux que l’on croit connaître depuis toujours. Ses pointes d’un rouge flamboyant, ses mesas aux parois abruptes verticales et ses buttes grandioses sont gravées dans nos esprits. Cette beauté épique de Monument Valley est renforcée par l’aridité du paysage qui l’entoure rendant l’ambiance encore plus hostile je trouve. Pour découvrir au plus proche ce lieu emblématique, nous entrons à 10h30 dans le Monument Valley Navajo Tribal Park. Le site étant privé, l’entrée n'est pas comprise dans le pass America The Beautiful et coûte 16$ par véhicule. Nous roulons ensuite sur une piste de 25 km parfois assez chaotique, limite avec notre voiture basse. Nous marquons un long arrêt au John Ford’s Point à 11h15 offrant un panorama différent de western à 360° seuls au monde, bizarrement aujourd’hui très peu de monde, c’est tout bénef pour nous. Un peu plus loin nous marquons notre pause repas, et j’en profite comme souvent pour y réaliser un Time Lapse vidéo au milieu de ce paysage merveilleux, façonné une fois de plus par l’érosion au cours de l’ère Paléozoïque il y a 570 millions d’années. Le soulèvement du jeune plateau du Colorado a commencé à se développer il y a 65 millions d’années après la collision des plaques tectoniques du Pacifique et de l’Amérique du Nord au large de la Californie. Les forces naturelles continuent encore aujourd’hui à façonner la Terre.

Nous reprenons la route vers le Sud via la 163 avec un revêtement en piteux état me rajoutant encore plus de fatigue, mais Mimi me soulage une demi-heure en prenant le volant, hélas pas d’avantage car la vitesse de circulation ici justifie amplement le stress au volant.

En milieu d’après-midi, nous sortons des sentiers battus et nous nous rendons au Wupatki National Monument situé à la fois sur le terrain volcanique de San Francisco et sur les couches colorées de Painted Desert. Se croise ainsi 37 couches différentes d’environ 20 millions d’années de l’histoire géologique. Nous sommes là dans un ancien petit village en ruines qui s’inscrit dans le patrimoine historique des indiens « pueblo », ceux qui cultivaient la terre et construisaient des villages. Ces traditions remontent au moins à 1600 ans. Des traces de cette civilisation s’étendent sur 800 000 km2, de Las Vegas Nevada à Las Vegas Nouveau Mexique, de Durango Colorado à Durango au Mexique. Les 3 traditions culturelles sont caractérisées par l’architecture, la poterie et les tissus. Nous terminons cette visite pour aller découvrir le Sunset Crater Monument. Aux alentours de 1064, ce cône entra en éruption et projeta des cendres sur 2 070 km2. Culminant aujourd’hui à 2 447 m, le Sunset Crater est paisible, c’est le plus jeune de plusieurs centaines de volcans similaires dans ce champ volcanique de San Francisco. Il est d’un rouge éclatant car lorsqu’il a éjecté ses dernières cendres, le magma riche en fer a rouillé lorsqu’il est venu en contact avec des gaz riches en eau. Le Visitor Center nous permet ainsi d’en apprendre beaucoup sur chacune de ces curiosités que nous croisons au fil des kilomètres de ce voyage. Ils sont souvent très récents et bien fournis en documentations, Mimi en profite toujours pour faire ses « stamps » (tampons) dans son « passeport ».

Vers 18h, enfin 19h car nous changeons de fuseau horaire, nous atteignons enfin Flagstaff. C’est une ville plutôt charmante et paisible. Les habitants sont joyeux et sportifs, d’avantage écolos que bandits du Far West, et le ski ne se pratique pas très loin. Après de longues plaines arides, nous retrouvons un sommet encore enneigé et la plus grande forêt de Pins Ponderosa du pays. Nous dormons ce soir au bord de l’ancienne route 66 à l’Americas Best Value Inn & Suites pour 68€ à deux. Un charmant motel avec pour nous une chambre plutôt calme, ouf, la ligne ferroviaire et l’Interstate passant juste en face (chambre 205). Mimi veut son petit In N Out, fast Food typique bondé par les locaux, bon marché avec des produits locaux (viande, pommes de terre, légumes) avec un choix restreint limité à 3 menus, pour nous ce sera le Double à 9$. Petites courses à Walmart pour 13$ et plein d’essence peu cher à 20$ pour 5,9 Gallons. Et joyeux anniversaire à moi-même, une fois de plus à l’autre bout du monde après Salta l’année dernière en Argentine, que le temps passe vite… Nous sommes ce soir au point le plus au Sud de ce voyage.

 

Monument Valley

Une vallée isolée, où des milliers d'hectares de larges plaines rouges ne sont interrompus que par des monolithes de pierre isolés, formés naturellement au cours des millénaires.

Faisant partie du plateau du Colorado, Monument Valley est un désert à haute altitude d'environ 1700 m en moyenne dessus du niveau de la mer, situé dans l'une des régions les plus arides et les moins peuplées du sud-ouest de l'Utah à Arizona. 

Au cours des 50 derniers millions d'années, le vent et l'eau ont érodé ce qui était alors un plateau encore plus élevé, en désintégrant des couches de schiste argileux, grès et conglomérat, et produisant d'incroyables formations rocheuses de 120 à 300 m de haut. Les colons du XIX siècle voyaient ce désert comme un terrain hostile, ce qui, avec son climat rigoureux et sa situation isolée sur le territoire de la nation navajo, lui a épargné d'être exploité. De nos jours, l'ensemble de Monument Valley appartient à cette nation, qui limite les visiteurs à un circuit sur route de 27 km et un parcours de randonnée.

À l'origine, 270 millions d'années plus tôt, les majestueuses formations rocheuses étaient du sable au fond de la mer.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 497 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 5 km.

> Hébergement : Americas Best Value Inn and Suites Flagstaff (68€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.sonesta.com/americas-best-value-inn/az/flagstaff/americas-best-value-inn-suites-flagstaff

> Site touristique du Monument Valley Navajo Tribal Park : navajonationparks.org/tribal-parks/monument-valley/

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J21 : 3 juin 2024 : Grand Canyon et Lac Powell

Lundi 3 Juin 2024 : Grand Canyon et Lac Powell : 

 

Départ à 7h30 de notre sympathique motel à Flagstaff. Nous roulons 1h30 à travers une magnifique forêt de pins sur une route calme avec de nombreuses antilopes sur le bas-côté. Le trajet passe à une vitesse folle jusqu’à l’entrée de ce fameux Grand Canyon. Même si on l’a vu mille fois en photos, il est vraiment impressionnant dès le premier regard. On est d’abord saisi par l’immensité du canyon, puis par l’empilement spectaculaire des couches de rochers qui invitent à observer de plus près cette gigantesque faille. Ensuite apparait le côté artistique de ce vaste ordonnancement naturel : plateaux escarpés, pointes friables, crêtes aériennes avec de multiples couleurs et ombres. A 9h30, nous commençons à le longer via le Canyon Rim Trail sur environ 5 km. Nous passons par le Yavapai Point ainsi qu’un Visitor center à mi-parcours. L’immensité prend ici tout son sens. Tout au fond, la Colorado River contraste dans ce paysage aride sans eau, elle serpente le long des 445 km du canyon qu’elle creuse depuis 6 millions d’années, révélant ainsi des roches veilles de 2 milliards d’années, soit la moitié de l’âge de la Terre. Les deux versants du Grand Canyon sont très différents, espacés de plus de 300 km par la route. 

Nous prenons ensuite l’une des navettes gratuites pour revenir sur nos pas jusqu’au Visitor center principal où nous sommes garés (circuit bleu). Puis nous poursuivons la découverte via la Desert View Drive qui débute à l’Est de Canyon Village et longe ce versant sur 42 km jusqu’à Desert View. Nous y marquons notre pause repas une fois de plus 5 étoiles à l’écart de la foule au Lipan View Point, qui sera mon point de vue préféré dans l’alignement du fleuve Colorado. En cherchant un peu, il est souvent aisé de trouver des petits coins de paradis pour se retrouver tranquilles. Après de multiples stops où notre regard profite de chaque angle différent, nous reprenons la route en direction du Lac Powell. Un nouveau changement d’heure, il est à présent déjà 15h30, lorsque nous arrivons à ce 2ème plus grand plan d’eau artificiel du pays, il s’étend en l’Utah et l’Arizona. Nous nous rendons sur le Glenn barrage et son Visitor Center, puis enchainons les points de vue. Ce Lac Powell est niché au cœur de fascinantes formations rocheuses rouges, de canyons ciselés et de paysages à nouveau désertiques. Le soleil se montre un peu plus timide cette après-midi avec un ciel parfois très voilé, mais quelques trouées permettent un jeu de lumières agréable.

C’est reparti pour 1h30 de route à destination de Kanab pour y passer la nuit. Mais, peu avant d’arriver, nous distinguons au loin une fumée noire, puis des voitures du Shérif, Police et Pompiers. Fort heureusement, la route vient de réouvrir, nous nous retrouvons à traverser un incendie avec une odeur encore horrible et forte, en circulation alternée. Quelques kilomètres plus loin, nous entrons enfin dans Kanab, j’arrive là quasiment à la fin de mon plein d’essence pour la première fois depuis le début de ce voyage et comme par hasard, les panneaux lumineux des stations essence ne fonctionnent plus, l’angoisse monte. Les commerces sont fermés, la superette également, nous comprenons rapidement qu’il n’y a plus du tout d’électricité dans la ville. Bref, nous arrivons tout de même à faire un plein d’essence assez cher : 37 dollars pour 9,4 Gallons, puis essayons de trouver notre motel sans GPS car il n’y a plus de réseau pour le faire fonctionner via le téléphone de Mimi. Nous trouvons fort heureusement assez facilement dans cette petite bourgade, le Sun and Sand Motel, très ancien, très typique mais très très bien accueillis. Et par chance, un petit Food truck a élu domicile juste à côté de notre chambre, les locaux y accourt tous, il fonctionne au groupe électrogène. Pour 14$ par personne nous mangeons notre meilleur burger frites maison du voyage : Only Kanab Burger. Nous pouvons même payer en CB, ouf car nous n’avons plus de cash depuis le changement de plan de notre voyage. L’ambiance qui règne ce soir est juste incroyable, nous apprécions et profitons de l’extérieur n’ayant pas de lumière dans ces chambres très sombres. Kanab a encore plus de charme, déjà que cette petite ville est perdue au milieu de l’immensité désertique. De nombreux westerns ont d’ailleurs été tournées ici dans les années 1920 et 1970, les lieux ont conservés leur atmosphère de Far West.

 

Le Grand Canyon 

Une vaste gorge traversée par le fleuve Colorado, préservant dans ses parois depuis 1,7 milliard d'années les archives géologiques de la Terre

L'un des paysages les plus emblématiques d'Amérique du Nord, le Grand Canyon est une magnifique vallée creusée dans le plateau du Colorado pendant des millions d'années par le fleuve Colorado. Réputé pour ses spectaculaires formations rocheuses, ses falaises escarpées et sa coloration saisissante, le canyon doit son nom à ses dimensions impressionnantes. Avec en moyenne une profondeur de 1220 m pour une longueur totale de 446 km, il plonge du bord à 1830 m au point le plus profond et atteint jusqu'a 29 km en travers à son point le plus large.

 

Des parois bourrées d'archives

Extraordinaire démonstration de la puissance de l'érosion, le Grand Canyon est l'une des caractéristiques géologiques de la Terre les mieux étudiées. Les strates rocheuses exposées de ses versants présentent un enregistrement remarquable de l'histoire géologique remontant presque à 2 milliards d'années, même si le canyon est beaucoup moins ancien.

Dans certains endroits, le canyon atteint une profondeur de 1,8 km.

 

La forme du canyon

Le Grand Canyon s'étend de Lees Ferry à l'est aux falaises de Grand Wash Cliffs à l'ouest. Avec le chenal principal du fleuve, des centaines de kilomètres d'affluents parcourent les canyons latéraux. Celui de la rive nord est plus haut de 300 m environ que celui de la rive sud, le plateau déclinant du nord au sud.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 476 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 9 km.

> Hébergement : Sun N And Motel (65€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-Zjo4lSF

> Site du Parc National de Grand Canyon : www.nps.gov/grca/index.htm

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J22 : 4 juin 2024 : De Bryce Canyon à Las Vegas

Mardi 4 Juin 2024 : De Bryce Canyon à Las Vegas  :  

 

Nous quittons notre motel de Kanab à 7h30 et passons par le musée des films de western. Il nous faut ensuite 1h30 de route jusqu’au Bryce Canyon National Park. Nous nous garons directement au Sunset Point à 9h15 pour attaquer la boucle enchainant le Navajo Trail puis le Queen’s Garden qui permet de relier le Sunrise Point. Compter environ 1h30 et 5 km pour faire cette superbe boucle qui permet de se mettre directement en immersion dans le parc. Et Waouh, c’est juste merveilleux, nous entrons dans un amphithéâtre formé par l’érosion entre falaises, pics, pointes, flèches et colonnes rocheuses aux multiples couleurs. Nous terminons cette randonnée photogénique à ne rater sous aucun prétexte à 10h45. Nous reprenons ensuite quelques minutes la voiture jusqu’au Bryce View Point pour se rendre encore plus compte de la grandeur de cet amphithéâtre grâce à une vue panoramique, puis l’Inspiration View Point immanquable également. Nous terminons ainsi la visite de ce parc, qui est surement l’un des plus beaux des États-Unis aux côtés des Arches, par le Visitor Center à midi. Il est ensuite temps de prendre la route direction Las Vegas ! C’est 4h de route, passant de tout juste 20°C à Bryce Canyon où il fait toujours assez frais à plus de 2 000 m d’altitude, à 43°C à Vegas, le choc thermique.

L’arrivée sur Vegas, posée au milieu d’une terre sèche inutile est immortelle. Tout d’abord de grands entrepôts, puis l’autoroute passe à 6 voies, et rapidement nous débouchons d’un seul coup sur le Strip Boulevard où se situe directement à notre hotel casino. Nous logeons au Treasure Island en face du Palazzo et du Wynn pour 115€ la nuit. Nous nous garons dans le parking couvert gratuit de notre hotel et débarquons sans transition directement dans le casino avec nos sacs à dos via une passerelle. Nous faisons le check-in via des bornes automatiques et montons au 9ème étage découvrir notre chambre avec vue sur cette fameuse avenue. Waouh encore une fois aujourd’hui. Qu’elle journée folle. Place désormais à la découverte de cette ville de tous les excès. Nous sommes bien évidement entrée avant d’arriver dans l’État du Nevada qui est tout en contradictions, des plaines arides où nous sommes aux sommets enneigés. Nous sommes là en plein désert du Nevada, dans une oasis de plaisir qui hypnotise, ou l’on peut tour à tour faire la fête dans la Rome Antique, se marier à minuit, se réveiller en Égypte ou déjeuner sous la Tour Eiffel.

Nous débutons par un premier tour dans notre hôtel casino qui héberge le Cirque du Soleil, puis un premier aperçu du Strip de jour dont le fameux Vientiane avec ses gondoles et le Pont des Soupirs. Les plus grands casinos s’alignent le long de ce légendaire Strip « la bande ». Chacun compte un impressionnant mélange de parcs à thème, de salles de jeux, de boutiques, de restaurants, d’hôtels et de théâtres. La plupart des hôtels comptent plus de 3000 chambres. Tout ceci se concentre seulement sur les 6,7 kilomètres du Las Vegas Boulevard, alias le Strip. Las Vegas est aujourd’hui toujours aussi tendance et ce même après la récession de 2008 suite à la crise des subprimes, Sim City « la ville du péché » attire plus de 40 millions de visiteurs par an. 

Nous ressortons à l’aventure nocturne dès 19h, et les yeux ne savent plus où donner très rapidement. Les gondoles intérieures du Vientiane, le show des volcans du Mirage, les fontaines du Bellagio, le grand 8 du New York, les tyroliennes au-dessus d’un centre commercial, la plus Grande Roue du monde, des lumières de partout… 

Nous rentrons les jambes bien lourdes vers minuit à notre hotel, après une sacrée journée depuis 6h30 du matin, avec des étoiles, des rêves, et des lumières plein les yeux.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 559 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 22 km.

> Hébergement : Treasure Island Las Vegas Hotel and Casino (112€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : treasureisland.com/

> Site du Parc National de Bryce Canyon : www.nps.gov/brca/index.htm

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J23 : 5 juin 2024 : Las Vegas et Death Valley National Park

Mercredi 5 Juin 2024 : Las Vegas et Death Valley National Park :  

 

Réveil piquant après une courte nuit dans la fabuleuse et extrême Vegas. Nous quittons l’hôtel casino Treasure Island à 8h. Nous remontons le Strip en voiture heureusement calme le matin puis nous nous arrêtons bien évidement au fameux panneau « Welcome Las Vegas » situé à la sortie de la ville au niveau de l’aéroport. Nous faisons un petit plein d’essence et sortons rapidement de Las Vegas finalement que très peu étendue je trouve. Nous nous retrouvons directement en plein paysage aride. La température est déjà de 32°C et va encore très vite grimper en nous dirigeant vers cette Death Valley. Nous quittons l’état du Nevada pour la Californie. La Californie connait des difficultés en therme de pénurie de logements, et une explosion du coût de la vie dont l’essence que nous remarquons très rapidement, embouteillages et Marijuana sont aussi légions. Mais c’est un état très actif et précurseur dans les combats pour l’environnement. C’est donc un nouveau parc national au programme de cette longue journée de route d’environ 10h. Immersion dans les entrailles de la Terre dans cette région complètement inhospitalière. Nous ne croisons bien évidement plus aucune habitation et le thermomètre monte à plus de 46°C à présent. Si son nom renvoie à la désolation, la vallée de la Mort offre en réalité un nouveau spectacle grandiose. L’écho du vent chante dans les dunes de sable, des rochers se dressent au milieu d’un désert, des formes de vie endémiques se sont frayé un chemin dans les petites oasis, des canyons sculptés par les flots et des cratères de volcans éteints, voici à quoi ressemble le paysage du jour. Nous marquons un arrêt aux mines d’or et au Badwater basin, en plein milieu de cet immense désert de sel sous une chaleur accablante. Cette vallée culmine tout de même jusqu’à 3000 m d’altitude. C’est une terre de superlatifs, elle détient le record de chaleur mondial avec 56,7°C, et celui du point le plus bas où nous sommes à présent : -86 m en dessous du niveau de la mer. C’est également le plus grand parc national en dehors de l’Alaska (plus de 13 000 km2). Nous sommes ainsi une nouvelle fois au milieu d’un décors lunaire rappelant le désert d’Atacama. Vers midi, nous arrivons au Visitor Center de Furnace Creek, c’est ici que la température bat tous les records. Nous mangeons rapidement une petite salade de riz puis reprenons la route jusqu’aux dunes de sable de Mesquite Flat, la balade est courte, la chaleur devient vraiment insupportable. Il est déconseillé de marcher plus de 10 minutes après 10h du matin. Nous roulons ensuite sur une route montante et descendante à travers des vallées complètes et des dénivellations de plus de 1 300 m sans réellement nous en rendre compte car les routes ici foncent droit dans la pente et ne suivent pas les courbes de niveau comme par chez nous. Un peu plus loin, Mimi prend le relais au volant pendant 2h, soulagement. D’ailleurs, bien penser à faire le plein complet d’essence dès la sortie de Las Vegas car les stations se font très rares dans cette région et les prix grimpent en flèches, plus du double qu’ailleurs : 6,40 dollars le Gallon au lieu de 3,60 dollars en moyenne. Nous longeons ensuite la chaine montagneuse de la Sierra Nevada avec des sommets préservant encore quelques névés résistants. La route devient ensuite assez monotone, traversant d’immenses champs de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes le long de l’autoroute 14. Puis la circulation devient plus dense et bordélique à l’approche de Fresno. Des comportements parfois même très dangereux avec des conducteurs zigzagants et doublant à fond par la droite. La population de la Californie semble différente des précédents états, beaucoup d’immigrés Mexicains ? Nous arrivons, non sans mal après de rapides courses pour 14$ et un plein pour 29$ vers 19h15 à notre Garden Inn & Suites à Fresno. Soulagé, je peux relâcher pour la première fois du voyage dans une belle piscine et un jacuzzi bien mérité. Cet hotel pour 69€ à deux avec petit déjeuner est très charmant et sera dans notre top 3 aux côtés de l’hotel de Radium et de Vegas. Arbres uniques que nous ne croisons qu'ici : des Joshua Tree.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 874 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 4 km.

> Hébergement : Garden Inn And Suites Fresno, avec piscine (70€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.gardeninnfresno.com

> Site du Parc National de la Death Valley : www.nps.gov/deva/index.htm

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J24 : 6 juin 2024 : Yosemite National Park

Jeudi 6 Juin 2024 : Yosemite National Park :  

 

Nous quittons Fresno à 7h45 pour 2h30 de route jusqu’au fameux et grandiose Yosemite National Park. L’arrivée sur le parc par le Sud est de toute beauté, nous remontons un petit vallon avec une basse végétation orangée cramée par le soleil et un sympathique ruisseau contrastant avec le reste du paysage. Peu à peu la végétation devient plus dense en s’enfonçant dans la vallée, puis d’un seul coup, la mythique face d’El Capitan se dévoile. Nous nous garons proche du Visitor center puis prenons la navette gratuite jusqu’au départ de notre randonnée situé dans Curry Village. Vers 11h, nous attaquons une boucle de 15 km menant aux superbes cascades Nevada Fall et Vernal Fall. Le débit étant actuellement à son paroxysme à cette période, nous nous faisons directement tremper en la remontant toute proche. De ce fait, une partie du sentier menant à la Nevada Fall est du coup fermé. Nous sommes au pied de cet impressionnant Half Dome culminant à 2693 m. Cette vallée spectaculaire à travers laquelle serpente la Merced River est vraiment somptueuse, les cadres s’enchainent entre prairies verdoyantes, pins majestueux, bassins reflétant d’immenses monolithes de granite et cascades grandioses, tout ceci sous un ciel bleu parfait et des températures agréables autour de 16°C. La fonte des neiges en ce printemps transforme ces cascades en cataractes grondants avant qu’elles ne se réduisent à des filets d’eau en fin d’été. Nous en profitons pleinement, après les escaliers de granite le long de la Vernal Fall, nous pouvons nous en approcher au plus près offrant ainsi une vue verticale sur la cascade et les arcs-en-ciel dans un nuage de brume. Nous terminons cette rando de 500 m de dénivelé en 2h40 de marche à 16h. Nous nous dirigeons ensuite vers les Yosemite Falls, les plus hautes chutes d’Amérique du Nord, dévalant 739 m en 3 niveaux, puis d’autres cascades qui jalonnent cette vallée toutes aussi impressionnantes.

Nous nous motivons encore, malgré l’heure déjà tardive, mais nous souhaitons profiter au maximum durant ce voyage, à rejoindre le spectaculaire Glacier View Point. Il faut 1h de route, ouverte uniquement de fin Mai à Novembre, pour profiter de ce point dominant de 975 m la vallée mettant notre regard quasiment au niveau du Half Dome. Nous clôturons ainsi de façon magistrale cette journée face à un panorama à 360°. C’est juste fabuleux, nous en restons sans voix. Cet instant fera partie des moments forts de ce et tous les voyages, légèrement de deca du Fitz Roy qui se mérite en Argentine. Le Half Dome et les deux cascades que nous avons fait cette après-midi se dévoilent dans leurs ensembles. La rudesse des parois, la neige encore présente sur les plus hauts sommets, le fort débit des cascades, les couleurs printanières, bref tout y est pour une image carte postale parfaite. Tout belle chose ayant une fin, place désormais à 4h de route jusqu’à notre motel situé à Lodi que nous atteignons de nuit vers 22h30. Le trajet passe tout de même assez vite malgré la fatigue grâce à un Sunset de folie. La route est plutôt calme sur la première partie en traversant des collines à l’herbe haute orangée et quelques girouettes à l’américaine, un cadre encore magnifique. Nous terminons par le traditionnel plein d’essence à 34$ pour 7,3 Gallons dans une petite station essence avec hélas une prostituée assisse par terre, sans chaussures, un kadi, droguée et plutôt jeune… Nous nous couchons encore tardivement vers minuit sans en avoir vraiment le choix, mais c’est la dernière ligne droite de ce road trip qui passe beaucoup trop vite.

 

De gigantesques affleurements rocheux presque entièrement granitiques dans ce parc national de Yosemite, en Californie :

Il y a des dizaines de millions d'années, d'énormes boules visqueuses de magma s'élevèrent des profondeurs de la croute terrestre avant de refroidir, formant sous terre de nombreuses masses ovoïdes de roche ignée appelées "plutons" dans ce qui est maintenant le centre de la Californie. Après plusieurs périodes de remontées et d'érosion, bon nombre de ces plutons sont maintenant visibles au-dessus de la surface: de gigantesques falaises et affleurements rocheux, dont deux des plus célèbres dans le parc national de Yosemite: El Capitan et le Demi-Dôme.

 

El Capitan ("Le chef"), géant granitique d'environ 1,5 km de largeur et de 900 m de la base au sommet de sa face la plus haute, fut ainsi baptisé en 1851 par une milice espagnole itinérante. À environ 8 km de là, tout aussi impressionnant, le Demi-Dôme, ainsi nommé en raison de sa forme distinctive, surplombe la vallée de Yosemite. L'un de ses flancs est une face verticale d'environ 600 m de haut, alors que les trois autres sont lisses et arrondis, le faisant paraître sous certains angles comme un dôme coupé en deux. Ces deux formations sont réputées pour le défi qu'elles posent aux alpinistes. Autrefois considéré comme impossible à escalader, El Capitan a été depuis conquis au moins des milliers de fois, et il y a plus de soixante-dix routes menant au sommet, de plusieurs niveaux de difficultés. El Capitan est principalement constitué de roche ignée vieille de 100 millions d'années, connue sous le nom d'El Capitan granite et le Taft granite, roche un peu plus récente, compose une grande partie du reste.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 529 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 15 km.

> Dénivelé à pied : 500 m.

> Hébergement : Days Inn & Suites by Whyndham, Lodi (73€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.wyndhamhotels.com/days-inn/lodi-california/days-inn-and-suites-lodi/overview

> Site du Yosemite National Park : www.nps.gov/yose/index.htm

> Retrouvez notre topo de cette sortie sur Altituderando : www.altituderando.com/Nevada-et-Vernal-falls-en-boucle

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J25 : 7 juin 2024 : San Francisco

Vendredi 7 Juin Juin 2024 : San Francisco :  

 

Un peu de « repos » ce matin, nous quittons notre motel à Lodi vers 8h30 direction San Francisco. Un trajet bien plus long que prévu avec des embouteillages monstrueux et une circulation toujours aussi insupportable. Peu avant midi, nous nous garons dans un parking couvert en plein Downtown de San Francisco à Pier 39 (10$ par heure). Nous commençons par cette portion du littoral qui est la plus convoitée par les promoteurs immobiliers. Depuis 1990, des otaries se sont également emparées des lieux. Nous sommes face à l’île d’Alcatraz. Depuis 150 ans, ce nom fait frissonner au fil des décennies, l’île a accueilli la première prison militaire des États-Unis, un centre carcéral de haute sécurité, et elle a été occupée pendant plus d’un an par des Amérindiens qui revendiquaient leurs droits. C’était un enfer pour les prisonniers bien que les évasions parussent impossibles en raison de l’isolement au milieu des eaux froides et des forts courants, en 1962, les frères Anglin et Frank Morris russisèrent sur un radeau de fortune. En 1963, les coûts de fonctionnement trop élevés eurent raison de la prison, les lieux furent abandonnés aux oiseaux. Sous un vent fort et une température qui a brusquement chutée en arrivant sur San Francisco jusqu’à 16°C, nous nous enfonçons dans la ville. Nous passons au niveau de la plaque tournante du câble-car Powell Sr, le fameux tramway à traction par câble. Nous pouvons observer ici les mécaniciens qui bondissent près des voitures, se saisissent du châssis et accompagnent le mouvement de la plateforme en bois qui permet aux tramways de repartir en sens inverse. Ambiance vintage. Nous grimpons ensuite à Lombard Street que nous avons tous déjà vu dans un film, cette rue pavée de brique rouge et ornée de massifs de fleurs est parmi les plus pentues au monde, elle compte 8 virages en épingle à cheveux. Ces rues en pentes fortes, ces voitures garées sur des pentes inclinées, ces stops et feux rouge à plat alternant avec des montées et descentes raides, nous sommes bien à San Francisco. Il faut être bon au démarrage en côte ! Après un petit In N Out, nous quittons ce Marina District aux nombreux boutiques chics et restaurants en bord de mer, direction les plages et le fameux Golden Gate Bridge. Alors qu’à l’Est il fait grand beau, à l’approche de cet imposant pont, la brume habituelle du secteur est bien là rendant l’ambiance mystérieuse. Si les habitants de San Francisco ont un avis très tranché sur tous les sujets, et notamment sur le monument le plus connu de leur ville, tous s’accordent à dire qu’ils sont très heureux que la Navy n’ait pas eu le dernier mot sur le design du pont. Cette dernière aurait préféré un énorme pont en béton peint de rayures jaunes en signe d’avertissement. Nous découvrons que nous pouvons finalement le traverser pour sortir de la ville en direction du Nord gratuitement (il est payant uniquement pour rentrer 8$). Nous nous arrêtons aux points de vue, et marchons sur cette impressionnante structure métallique juste à côté d’une circulation dense et tellement rapide ici, sous des bourrasques de vent. Il est déjà l’heur de quitter ces montagnes russes et de remonter vers le Nord en 4h de route. 1h de plus avec encore d’énormes bouchons malgré les 5 à 6 voies de circulations, mais les habitudes de conduite ici n’arrangent rien, loin d’être une conduite économe. Nous arrivons à notre hotel proche de Red Bluff vers 10h après de petites courses (23$). Nous profitons tout de même un peu de la piscine dans cet Econo Lodge à 58,50€.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 534 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 9 km.

> Hébergement : Econo Lodge, Red Bluff (59€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.choicehotels.com/fr-fr/california/red-bluff/econo-lodge-hotels/ca227?mc=llgoxxpx

> Infos sur le pont Golden Gate Bridge : www.goldengate.org

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J26 : 8 juin 2024 : Traversée de l'Oregon, de Red Bluff à Lebanon

Samedi 8 Juin 2024 : Traversée de l'Oregon, de Red Bluff à Lebanon :  

 

Nous partons de Red Bluff à 9h30 puis remontons vers le Nord par l’Interstate 5 que nous ne quitterons pas de la journée. Nous avalons les 617 km en 7h. Nous marquons tout de même quelques arrêts lorsque le paysage nous interpelle dont un beau point de vue sur le Mont Shasta culminant à 4 316m. C’est un géant enneigé à l’extrémité Sud de la volcaniques Cascades Range. Ses versants escarpés attirent de nombreux alpinistes, mais nous n’avons pas plus le temps de l’approcher. Nous quittons ces montagnes du Nord de la Californie, reculées et désertes pour retourner dans l’Oregon et crécher ce soir juste à côté de la ville de Salem, capitale de cet état. L’Oregon est caractérisé par son littoral déchiqueté, ses denses forêts de conifères, ses déserts arides parsemés de fossiles, ses volcans et glaciers. Quant à ses habitants, ils vont des conservateurs en faveur de l’exploitation forestière aux écologistes fervents. Ils ont en commun toutefois un esprit indépendant, un véritable amour du grand air et un immense attachement à leur État. Le ciel est à nouveau un peu plus composé de nuages, mais il fait toujours très bon, environ 27°C en arrivant à Lebanon. Nous faisons quelques courses pour 14$ et un plein à 30$ pour 8 Gallons. Nous logeons dans un vieux motel mais avec une chambre très spacieuse au Shanico Inn pour 78€ dans une petite ville paisible au milieu des champs.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 617 km.

> Hébergement : Shanico Inn, Lebanon (79€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-Wb31Gl

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J27 : 9 juin 2024 : De Portland au Mont St Helens à Seattle

Dimanche 9 Juin 2024 : De Portland au Mont St Helens à Seattle :  

 

Départ à 9h de Lebanon dans l’Oregon. Direction les boutiques, pour changer un peu, un village de marques à Woodburn (Outlet). Nous traversons Portland, la plus grande ville de l’Oregon aux confluents de la rivière Willamette et du fleuve Columbia que nous avons déjà suivi depuis le Canada. Puis direction le fameux Mont St Helens culminant à 2 955 m dans l’État de Washington. Ce qui lui manque en altitude, il le possède en sinistre réputation : 57 personnes y ont perdu la vie le 18 mai 1980 lors d’une éruption d’une force équivalente à l’explosion de 1500 bombes atomiques. Cette catastrophe a débuté par un tremblement de terre de 5,1 sur l’échelle de Richter, qui a déclenché le plus gros glissement de terrain de l’histoire et enseveli près de 600 km2 de forêt sous des millions de tonnes de roche volcanique et de cendres. Aujourd’hui, le paysage de forêts renaissantes, de vallées nouvelles et de versants recouverts de cendres est absolument fascinant. En arrivant par le Nord Est via la Hwy 504, nous faisons une halte au Silver Lake Visitor Center qui propose des expositions et des documents sur la montagne. Pour observer de plus près la puissance de la nature, nous poursuivons jusqu’au Coldwater Ridge Visitor Center, la suite de la route menant jusqu’au Johnston Ridge Observatory étant encore fermée. Nous nous promenons également au bord du paisible Coldwater Lake sous un magnifique ciel bleu et une température tout de suite plus fraiche, environ 16°C. Le voyage touche tout doucement à sa fin et on le ressent directement dans nos pensées… Mais ce volcan, sa neige et ce beau paysage nous remonte le moral. 

Nous reprenons la route, toujours en direction du Nord pour la fin de ce périple, et toujours via l’Interstate 5. Nous traversons à nouveau Seattle encore embouteillée mais de façon atténuée en ce dimanche. La traversée sous les énormes buildings avec 6 voies de circulation reste marquante. Je me suis heureusement bien fait à la circulation. 

Juste avant d’arriver, nous faisons un dernier petit passage dans un Walmart pour notre repas du soir et quelques souvenirs alimentaires, puis place aux premiers rangements de la voiture, notre titine, que je vais devoir abandonner demain soir. L’émotion monte, elle était juste parfaite, bien sage ! 

Nous logeons ce soir légèrement au Nord de Seattle à Lynnwood au Best Lynnwood Inn au prix de 83€. 20h, repos dans ce très sympathique motel avec un très bon accueil.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 571 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 7 km.

> Hébergement : Best Lynnwood Inn (83€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.booking.com/Share-n0zGS8

> Site d'infos sur le Mont St Helens : www.fs.usda.gov/visit/national-monuments/mount-st-helens

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J28 : 10 juin 2024 : Mont Baker (USA) et Vancouver (Canada)

Lundi 10 Juin 2024 : Mont Baker (USA) et Vancouver (Canada) :  

 

Départ de notre sympathique motel à Lynnwood à 8h30. Nous remontons à nouveau par l’Interstate 5 plein Nord et bifurquons sur notre droite pour aller découvrir la station du Mont Baker que nous atteignons à 11h30. Le Mont Baker (3 286 m) est un volcan actif présentant toujours des dangers, la station fait partie des lieux où il neige le plus de la planète. Nous sommes pourtant seulement à 1 300 m d’altitude au niveau du pied des pistes et la neige est encore bien présente en ce 10 juin. La station est fermée depuis le 21 avril. Les glaciers nous dominent et se reflètent dans deux superbes lacs : le Highwood Lake et le Picture Lake qui porte très bien son nom. Le Mont Shuksan (2 783 m) avec ses glaciers suspendus nous fait face.

Ce Mont Baker est dressé comme une sentinelle fantomatique et visible de très loin, il fascine depuis des siècles. C’est un volcan en sommeil depuis les années 1850, il comprend 12 glaciers et a enregistré en 1999 des chutes de neige records de 29 m. Il est le domaine skiable le plus enneigé d’Amérique du Nord comprenant 38 pistes, 8 remontées-mécaniques et un dénivelé de 457 m. Cette station est devenue culte parmi les adeptes de snowboard qui y viennent depuis 1985 en janvier pour le Legendary Baker Banked Slalom. 

Il est l’heure de reprendre la route puis de quitter les États-Unis pour rentrer au Canada à nouveau par le poste frontière du Peace Arch avec moins de 5 min d’attente. Nous nous rendons dans la ville de White Rock que nous avions préalablement repérée pour changer nos dollars canadiens que nous n’avons finalement que très peu utilisés : 204 dollars pour 135€. Il est temps de faire ce que je redoute le plus, rendre ma titine à l’aéroport louée avec Alamo. La pression tombe, les larmes montent, je n’ai plus le moral, le voyage prend désormais fin dans ma tête. Nous avons eu le privilège d’avoir cette Toyota Corolla complètement neuve. Elle était parfaite, j’en ai beaucoup pris soin. Beaucoup d’émotions, je vis un moment difficile en repensant à il y a un mois avec le stress que j’avais en allant la conduire dans ces pays m’étant inconnus et où les autres conducteurs ne font aucun cadeau.

Nous enchainons sur le métro aérien Canada Line jusqu’à Bridgeport pour changer de sens. Puis une correspondance en bus avec la ligne 401 jusqu’à Richmond Brighouse, 11€ aller-retour par personne pour 1 zone. Nous avons préalablement posé nos gros sacs à l’hotel avec la voiture avant de nous rendre à l’aéroport pour éviter de les porter, demain nous n’aurons pas le choix avec 23 kilos tout de même pour le mien… Nous faisons quelques courses pour manger à 16$ avant de ressortir faire un tour dans les alentours dans la soirée.

Nous logeons au The Steveston Cafe & Hotel pour 104€ la chambre double avec petit déjeuner (sans frigo ni micro-onde).

Nous clôturons cette dernière journée complète au bord de l’Océan Pacifique dans ce charmant quartier de Steveston Village avec ses petites boutiques et terrasses de cafés donnant sur le petit port face à l’Île de Vancouver. Vers 21h, pour terminer parfaitement ce périple entre USA et Canada, nous nous installons au Garry Point Park profiter du coucher du soleil avec au loin les dernières lumières sur l’immense Mont Baker enneigé où nous étions encore ce midi. Ce Steveston Village est un village de pécheurs historique de Richmond, avec ces odeurs il contraste une fois de plus parfaitement avec tout ce que nous avons découvert durant ce road trip. Il est réputé et connu en étant un lieu de tournage pour de nombreux films et séries Netflix. Il est temps de se reposer et de passer une dernière nuit, finalement seulement la 5ème au Canada suite à notre changement de programme de voyage à mi-parcours.

 

> Distance du jour parcourue en voiture : 372 km.

> Distance totale du voyage parcourue en voiture : 12 450 km.

> Distance du jour parcourue à pied : 7 km.

> Hébergement : The Steveston Café & Hotel, 12111 Third Avenue, Richmond (105€ à 2 la nuit).

> Site de l'hébergement : www.stevestonhotel.ca

> Site officiel de la station du Mont Baker : www.mtbaker.us

> Site d'infos sur Vancouver : www.authentikcanada.com/fr-fr/guides-voyage/office-tourisme-vancouver

> Prix de la location de voiture pour 1 mois avec Alamo : 1 302€.

> Site de la location de voiture depuis l'aéroport de Vancouver : www.alamo.com/en/home.html

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J29 : 11 juin 2024 : Vancouver

Mardi 11 Juin 2024 : Vancouver (Canada) puis vols retour pour la France :   

 

Nous nous réveillons hélas pour la dernière fois de ce road trip puis bénéficions d’un copieux petit déjeuner avec service à table au Steveston Café, excellent pour terminer ce voyage avec toasts grillés, œufs, patates aux herbes, bacon… Nous commençons ainsi la journée le ventre bien rempli et quittons ce sympathique quartier Steveston vers 11h en bus avec la ligne 401 puis en métro jusqu’à l’aéroport YVR de Vancouver. La tristesse et l’émotion nous gagne à nouveau rapidement. Commence à présent une longue attente jusqu’à notre vol avec Lufthansa LH 493 de 16h20. Je mange un dernier burger chez Wendy’s à 9,50€ puis il est temps de quitter le sol Canadien sous un beau ciel bleu après l’orage nocturne. Le poids de nos sacs fait peur, et je comprends mieux pourquoi j’ai eu aussi mal pour le porter : 22,7 kg et 18 kg pour mimi. Nous embarquons vers 16h à bord d’un Boeing 747-400 à deux étages à destination de Francfort. Nous avons la chance d’avoir une rangée de 2 sièges côte à côte parmi les seulement 6 de ce type comme lors de notre vol avec Emirates (bien penser à faire le check-in en ligne dès l’ouverture). Après un transfert express dans l'agitation de l'aéroport bondé de Francfort, nous rentrons le mercredi 12 juin à Lyon. Le voyage prend ainsi définitivement fin… Le retour parait encore plus difficile que lors des précédents trips… Les idées sont ailleurs et ce pendant plusieurs jours, mais désormais, place au tri des 2100 photos que j’ai prises avec l’appareil et plus de 500 vidéos.

 

YVR 16h20 -> FRA 11h (LH493) Lufthansa

FRA 12h50 -> LYS 14h05 (LH1076) Lufthansa

 

> Site officiel de l'aéroport de Vancouver : www.yvr.ca/fr/passengers

> Site d'infos sur Vancouver : www.authentikcanada.com/fr-fr/guides-voyage/office-tourisme-vancouver

> Compagnie aérienne Lufthansa : www.lufthansa.com/fr/fr/homepage

> Prix des billets d'avion pour 2 personnes depuis Lyon avec Lufthansa : 2 000€

> Prix de la location de voiture pour 1 mois avec Alamo : 1 302€.

> Site de la location de voiture depuis l'aéroport de Vancouver : www.alamo.com/en/home.html

> Prix du parking de l'aéroport de Lyon : 145€.

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